La Chambre régionale des compte épingle la mairie de Valence d'Agen
La CRC évoque une situation financière très fragile et s'interroge sur le poids du budget « animation culture et évènementiel » ainsi que le coût de l'exploitation du cinéma.
4 octobre 2017 à 10h25 par Brice Vidal
La chambre a procédé au contrôle des comptes et de la gestion de la commune de Valence d’Agen pour les exercices 2010 et suivants. L’examen porte sur la fiabilité des comptes et la situation financière de la commune, sur la gestion des ressources humaines et enfin, sur le poids du budget « animation culture et évènementiel » et le coût de l'exploitation du cinéma. La commune de 5 320 habitants est membre de la communauté de communes des Deux Rives, dont elle abrite le siège depuis sa création en 2002. Elle bénéficie indirectement, des retombées fiscales et économiques générées par la centrale nucléaire de Golfech, commune voisine. Sa situation financière est très fragile et se caractérise "par une capacité d’épargne nette négative sur toute la période, l’excédent brut d’exploitation dégagé étant insuffisant pour générer une capacité d’épargne suffisante pour investir compte tenu du poids des annuités de la dette." Il importe pour les magistrats "de trouver des marges de manœuvre qui peuvent passer par la mobilisation de ressources fiscales comme la taxe d’habitation, par la poursuite de la maîtrise des charges à caractère général, la redéfinition de la politique de gestion des ressources humaines et par une gestion active de la dette".
La municipalité devra conduire une politique d’investissement réaliste au regard de ses capacités financières actuelles, et si nécessaire effectuer une pause dans les investissements envisagés. Sa politique généreuse conduite depuis plusieurs années en matière de promotion, de gestion du temps de travail, et d’attribution des primes a alourdi les charges de personnel. La durée du temps de travail pratiquée est inférieure à la durée légale, tandis que le recours aux heures supplémentaires est fréquent. Il n’en demeure pas moins que le taux d’absentéisme, lié aux maladies ordinaires, est plus important que dans les communes de taille comparable.