La "came" arrivait en camion à Toulouse : les gendarmes font tomber un vaste réseau criminel
Une dizaine d’individus ont été placés en garde à vue, ce mardi. Plus de 30 kilos de produits ont été saisis ainsi que 120 000 euros d’avoirs criminels.
1er février 2023 à 19h13 par Brice Vidal
Le juge d’instruction en charge du dossier, Fabrice Rives, était tout sourire ces derniers jours. Et pour cause, un vaste réseau de trafiquants de drogue a été démantelé par les gendarmes autour de Toulouse, après un an d’enquête. Mardi, les limiers de la brigade de recherches de la compagnie de Toulouse Mirail ont placé une dizaine d’individus, la plupart très connus de la justice, en garde à vue. Le groupement de gendarmerie avait mis à disposition des spécialistes de la « BR » Mirail une cinquantaine d’hommes, venus des quatre coins du département : Saint-Gaudens, Muret ou Villefranche-de-Lauragais ; mais aussi de Gaillac et du Gard, pelotons d’intervention, brigades cynophiles et même antenne GIGN : tous étaient sur les dents depuis plusieurs jours. « Un superbe dossier » nous confiait une source proche de l’enquête.
Selon des informations concordantes à 100% Radio et La Dépêche du Midi, confirmées par le parquet de Toulouse, 35 kilos de cannabis ont été saisis lors de ce coup de filet ainsi que 25 000 euros en liquide. Les convoyeurs de deux véhicules et un poids lourd chargé de drogue ont été appréhendés, les uns à Tournefeuille, l'autre dans le Gard. Ce coup de filet déclenchait dans la foulée les interpellations de huit personnes en région toulousaine, toutes soupçonnées de mouiller dans le trafic. En tout, 3 armes d’épaule et 4 armes de poings étaient découvertes. Et presque 120 000 euros d’avoirs criminels saisis.
Selon nos informations, depuis une semaine les militaires de Haute-Garonne associés à cette opération tenue secrète étaient en alerte, dans l’attente du chargement de drogue en provenance d’Espagne. Les écoutes téléphoniques et les surveillances discrètes tournaient à plein régime. Les mis en cause étaient pistés depuis des mois et échappaient jusque-là aux fourches caudines de la justice, les gendarmes travaillant dans le secret d’une commission rogatoire ouverte depuis le 25 juillet dernier. Au terme de leurs gardes à vue, 11 personnes devraient être présentées en fin de semaine au magistrat instructeur, notamment pour trafic de drogue et blanchiment.