L'Église d'Ariège demande pardon aux Cathares

Près de huit siècles plus tard, l'Église d'Ariège a demandé pardon, dimanche, pour le massacre des cathares, une des pires atrocités de l'Inquisition durant laquelle des centaines de personnes jugées hérétiques ont été brûlées vives. Quelque 500 personnes assistaient dimanche à une "démarche de pardon" à Montségur. "Les adeptes de cette voie ont été pourchassés et condamnés à de lourdes peines allant de l'emprisonnement à la mise à mort par le feu, lors de bûchers terribles comme ici, à Montségur", a reconnu le père Édouard de Laportalière, curé de Lavelanet (Ariège), en ouvrant la "célébration" prononcée en l'église du petit village de Montségur. Un chapiteau avait été installé pour accueillir une centaine de participants supplémentaires à l'extérieur de l'église. "En cette année 2016 voulue par le pape François comme année de la miséricorde, nous, croyants catholiques en Ariège, ne pouvons aujourd'hui que regretter ces actes et les condamner", a poursuivi le prêtre. Explication d'Anthony Verpillon. 

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Le 16 mars 1244, environ deux cents cathares, des chrétiens qui s'opposaient au catholicisme romain, étaient mis à mort après un long siège du château de Montségur. Cette démarche a eu lieu de la seule initiative de l'Église d'Ariège. Le Vatican et la Conférence des évêques de France (CEF), qui prend des décisions concernant l'Église catholique dans l'Hexagone, ont été prévenus de la démarche locale de l'évêque de Pamiers.