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L. Dejean rejugé dès lundi pour le meurtre de la joggeuse de Bouloc

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28 juin 2021 à 0h15 par Brice Vidal

Le procès court jusqu'au 9 juillet 2021.

 

Ce deuxième procès, aussi attendu qu'en première instance, commence ce lundi 28 juin devant la Cour d'Assises du Tarn. Le meurtrier présumé de Patricia Bouchon, Laurent Dejean, comparaît pour homicide volontaire.

 

Le suspect arrêté en 2015

Patricia Bouchon a disparu le 14 février 2011, alors qu'elle faisait son footing à Bouloc, au nord de Toulouse. Le corps de cette secrétaire avait été retrouvé plus d'un mois après sa disparition, à quelques kilomètres de Bouloc. La dépouille portait des traces de coup, de strangulation et un gant en latex était enfoncé dans la gorge. En 2014, Laurent Dejean est entendu. Ce trentenaire, psychotique et toxicomane habitant Bouloc, aurait possédé une Clio correspondant à modèle aperçu sur le soir du crime. Il se serait débarrassé du véhicule - selon les enquêteurs - juste après le meurtre et il niera en avoir été le propriétaire. Dejean se fera interner quelques jours après le meurtre. En 2015, il est arrêté et mis en examen.

 

Un procès sans accusation

L'affaire et son procès furent hors norme par leur retentissement médiatique et les aspects procéduraux. L'avocat général David Sénat avait requis l'acquittement faute de preuves, lors du premier procès. Provoquant la colère de la partie civile. Jamais l'avocat général n’aura questionné à charge contre Dejean dans ce procès. Le parquet général avait, avant la tenue du procès, requis un non-lieu dans cette affaire en raison du manque d'indice notamment biologique. Aucun ADN n'est venu corroborer la théorie de l'accusation. La chambre de l'instruction a finalement désavoué le parquet général, renvoyant l'accusé devant la juridiction criminelle.

 

Un accusé confus et qui se contredit à l'audience

Lors de son audition devant la cour d'Assises de Haute-Garonne Laurent Déjean, confus, s'était contredit et avait fini par avouer être l’ancien propriétaire de la fameuse Renault Clio blanche vue par un témoin clé la nuit du meurtre. Ce témoin qui a aussi brossé le portrait robot de l'accusé. Depuis le dernier verdict qui l'a vu écoper de 20 ans de réclusion criminelle en mars 2019, Laurent Déjean a changé d'avocat, mais pas de ligne de défense. La cour d'Assises du Tarn a jusqu'au 9 juillet pour tenter de démêler le vrai du faux.

 

 

Photo : la fille et le mari de la victime, Carlyne et Christian Bouchon.