L'AstraZeneca suspendu : les Toulousains ayant reçu la première dose, entre inquiétude et apaisement
Publié : 16 mars 2021 à 10h07 par Brice Vidal
Témoignages de Clémence étudiante et Nathalie, 56 ans.
Alors que plusieurs personnes ayant été vaccinées avec le vaccin d’AstraZeneca ont développé des thromboses et que le gouvernement décide de suspendre la campagne en attendant l’avis de l’Agence européenne du médicament, nous avons recueilli les témoignages de ceux qui ont déjà reçu la première dose de ce vaccin.
Le jour même où la campagne de vaccination en pharmacie devait débuter avec le vaccin du laboratoire anglo-suédois, le gouvernement a décidé de suivre l’exemple de la Norvège, l’Islande et le Danemark. Cette décision se justifie par plusieurs cas de thromboses qui ont été observés chez des patients vaccinés. Il n’empêche que plusieurs milliers de personnes ont déjà reçu leur première dose, et sont désormais en attente de la seconde, sans savoir si elle pourra leur être délivrée.
A l’université de médecine de Toulouse, jeudi dernier, tous les étudiants ont été vaccinés avec des doses d'AstraZeneca. Clémence, élève de deuxième année, a reçu le vaccin sans rechigner. Habituée des campagnes de vaccination annuelles, elle admet n’avoir ressenti aucune inquiétude. Pour elle, qui était « plutôt de l’autre côté, à dire à ceux qui avaient de l’appréhension qu’il fallait pas s’inquiéter, qu’il fallait faire confiance à la science », le vaccin reste le moyen le plus sûr de protéger la population. L’étudiante avoue avoir été inquiétée au moment de la suspension du vaccin, mais après réflexion, elle a « toujours confiance dans le vaccin ».
Mais la population ciblée pour cette campagne de vaccination, c’était avant tout les personnes de plus de 50 ans souffrant de comorbidités. Pour Nathalie, 56 ans, le problème ce ne sont pas ces cas de thrombose (dont elle rappelle qu’il y en aurait eu le même nombre avec ou sans vaccin) mais la disponibilité du vaccin au moment de recevoir sa deuxième dose. Au moment de se faire vacciner, elle n’avait de préférence pour aucun vaccin, simplement soulagée de pou voir avoir accès à des doses. Mais maintenant que le futur d’AstraZeneca sur le territoire français a été remis en cause, cette quinquagénaire a peur de ne pas pouvoir recevoir la seconde dose, ce qui affaiblirait l’efficacité du vaccin contre le Covid-19.
Quoi qu’il en soit, les frigos des pharmaciens, qui s’apprêtaient à vacciner en masse ce lundi, restent remplis de milliers de doses du vaccin anglo-suédois. Les professionnels de santé attendent impatiemment l’avis de l’Agence européenne du médicament.
Paula Boher.