L’aéroport de Toulouse-Blagnac table sur la reprise en 2022 et dévoile ses nouvelles destinations

 

ATB veut rebondir après la crise. L’aéroport de Toulouse Blagnac a présenté ce mardi ses résultats 2021 et ses nouvelles destinations pour le printemps et l’été. L’aéroport toulousain a enregistré en 2021 40% de sa fréquentation d’avant crise, avec toutefois « des chiffres contrastés » précise Philippe Crébassa le président du directoire d’ATB, notamment « une fin d’année plus dynamique ». Le trafic international a particulièrement pâti des restrictions liées à la crise sanitaire, seulement 36% du trafic de 2019 réalisé en 2021. C’a été mieux sur le fret : 70% du trafic de 2019 en 2021.

Pour le premier trimestre 2022, si janvier a été affecté par la vague Omicron, février a été très porteur « on a enregistré en semaine deux 8000 passagers par jour et 17 200 en semaine 8 » : de quoi engranger de la confiance pour le proche avenir. L’aéroport, qui va rouvrir le Hall A prochainement, table prudemment sur 57% du trafic d’avant-crise au terme du 1er trimestre 2022.

 

Où partir cet été au départ de Toulouse ?

 

Car les clients « aspirent au voyage » réaffirmait Philippe Crébassa le directeur d’ATB, qui a « confiance en un potentiel de rebond ». Pour le printemps été 2022, l’aéroport de Toulouse Blagnac va proposer 79 destinations au départ de Toulouse (18 nationales et 61 internationales) soit 86% des destinations proposées en 2019, de quoi qualifier le programme « d’ambitieux » estime la direction de l’aéroport. + 79% de sièges seront proposés par rapport à l’été 2021 atone. Côté destinations soleil, Chypre-Larnaca et ses spots de plongée sera proposé dès le 29 avril, Ibiza et les Baléares verra son offre densifiée, Faro, Agadir s'y ajoutent… Les destinations comme Bergame, Venise, Rome, Tel Aviv vont ravir les passionnés de culture et de découverte.  

 

Des efforts sur les nuisances sonores et le développement durable

 

ATB a rappelé les efforts déployés pour la réduction des gaz à effets de serre, notamment grâce au développement de l’hydrogène. En ce qui concerne la maîtrise des nuisances sonores, le plan de prévention du bruit dans l’environnement adopté en 2010 « prévoit de passer de 15 000 habitants touchés par les nuisances sonores à 8500 en 2023 », et l’aéroport tient aussi à maîtriser ces vols « en cœur de nuit ». Par ailleurs, un outil baptisé Casper va permettre aux habitants de mesurer les nuisances sonores et contrôles des trajectoires de vol en temps réel sur internet.  

 

L’Etat appelé à combler partiellement les pertes

 

L'aéroport toulousain a connu une baisse considérable de chiffre d’affaires ces dernières années passant de 160 millions d’euros en 2019 à 84 millions en 2021 « pour faire face nous avons divisé par quatre le niveau d’investissement, réduisant aussi les charges ». Le plan d’activité partielle court jusqu’à la fin 2022 « mais aucune mesure collective n’a été engagée » explique le boss des 290 salariés. ATB est actuellement avec d’autres aéroports en discussion avec l’Etat, pour obtenir des compensations financières « jusqu’ici les aéroports n’ont pas eu d’aide spécifique hormis des avances ou les régimes généraux comme le PGE ou l’activité partielle de longue durée » alors « il faut obtenir plus et faire valoir nos droits contractuels » précise Philippe Crébassa.

 

Photo via @AeroportToulouse