L'abattoir de Montauban en redressement
La ville a publié un communiqué annonçant la procédure.
6 janvier 2017 à 9h12 par Brice Vidal
Menacé, l’abattoir de Montauban est en redressement judiciaire. Il reste l’un des derniers abattoirs publics de cette ampleur en région Occitanie. Il compte environ 80 employés permanents sur son site dont 27 salariés de la SEAM (Société d’Exploitation Abattoirs Montauban). Face à un constat de déficit récurrent, la ville de Montauban a lancé un audit de fonctionnement réalisé par un cabinet spécialisé dans le commerce de viandes et les abattoirs. Un audit réalisé pour assainir la situation de l’abattoir de Montauban. Construit en collaboration avec les services vétérinaires, il a fait émerger -précise la ville - des problématiques de process et d’organisation du travail. Toutefois, ces résultats ont également démontré la capacité de l’établissement public à être viable après assainissement de ses finances et de son fonctionnement interne. Une réorganisation a été engagée suite au départ du directeur. Le poste de direction a en effet été scindé en deux entités distinctes travaillant néanmoins en étroite collaboration : un responsable administratif et financier et un responsable de production. "Pour une efficacité optimale, ces deux postes sont directement rattachés à la direction générale de l’établissement, sous la houlette de Marie-Claude Berly, Directrice Générale de la SEAM, et de Robert Infanti, Président" indique la municipalité. En parallèle, au cours de l’année 2016, "un ajustement tarifaire a été opéré dès le mois de janvier puis courant juillet, afin de permettre un rééquilibrage des ressources. Un travail de longue haleine reste à mener pour retrouver un équilibre budgétaire et compenser la baisse du volume d’activité." La ville de Montauban a donc recours à la procédure de Redressement Judiciaire. Elle débute par une période d’observation de 6 mois, renouvelable jusqu’à 18 mois. Pendant cette phase, où un bilan économique et social sera réalisé, l’activité de l’abattoir se poursuit normalement et les dettes sont gelées.