Kader Arif, ancien ministre et député de Haute-Garonne, face à la justice mercredi
Il sera jugé pour prise illégale d’intérêts, atteinte à la liberté d’accès à l’égalité des marchés publics et détournements de fonds publics.
17 octobre 2022 à 16h20 par Brice Vidal
C'est l'ancien homme fort du PS en Haute-Garonne. L’ex-ministre Kader Arif comparait devant la Cour de justice de la République (CJR) mercredi. Membre du gouvernement sous le mandat de François Hollande au moment des faits, il est poursuivi pour prise illégale d’intérêts, d’atteinte à la liberté d’accès à l’égalité des marchés publics et de détournements de fonds publics.
Le ministère de la Défense avait passé, sans mise en concurrence, un contrat de « média training » avec une société appartenant à l’un des frères du mis en cause. Kader Arif a été ministre délégué puis secrétaire d’Etat aux Anciens combattants sous les gouvernements Ayrault et Valls. Le 21 novembre 2014, l'affaire avait poussé le haut-garonnais à la démission d'un gouvernement déjà secoué par l'affaire Cahuzac.
Kader Arif, 63 ans « proteste de son innocence et considère que les faits qui lui sont reprochés ne sont pas établis : qu’il n’a pas favorisé l’entreprise de son frère, qu’il n’a pas détourné des fonds publics », a confié à l’AFP son avocat, François Cantier. La CJR est la seule juridiction habilitée à juger un membre du gouvernement pour des faits commis lorsqu'il était en exercice
avec AFP.