Jugé en appel après la mort d'une prostituée

« C'est un malheureux accident » : un Toulousain de 40 ans, José Giménez, accusé d'avoir enlevé et séquestré une prostituée, qui s'était tuée en essayant de s'échapper en 2010, s'est défendu ce vendredi à l'ouverture de son procès en appel à Montauban. L'accusé avait été condamné en première instance, le 31 janvier 2014, à 30 ans de réclusion criminelle. Il comparait pour « arrestation, enlèvement, séquestration ou détention arbitraire suivi de mort en récidive ».

Une chute mortelle

En juillet 2010, après avoir passé la nuit avec la jeune femme, d'origine bulgare et âgée de 31 ans, il avait décidé de la conduire à Trèbes (Aude) « parce qu'il avait des sentiments amoureux pour elle », a-t-il dit à l'audience ce vendredi.

Il l'avait alors ligotée et enfermée dans un camion qu'il venait de voler, avant que la victime ne réussisse à défaire ses liens et à monter sur le toit du camion en marche, d'où elle avait fait une chute mortelle. L'accusé ne s'était aperçu de son absence qu'une dizaine de minutes plus tard, moment où il avait fait demi-tour avant de tomber sur les gendarmes qui l'avaient interpellé.

Condamné pour meurtre en 1995

Interrogé par la présidente Corine Chassagne sur les raisons de son appel, il a reconnu être « coupable, mais pas de sa mort. 30 ans est une peine pour un assassinat. Je ne suis pas un tueur. Je reconnais les faits, comme l'avoir attachée. C'est un malheureux accident ».

« On ne vous reproche pas d'avoir voulu la tuer, mais la séquestration suivie de mort » est « à elle seule même, sans récidive, passible de la perpétuité », a répondu la magistrate. Le procès durera jusqu'à mardi.

L'accusé avait déjà été condamné en 1995 à 10 ans de réclusion par la cour d'assises des mineurs pour un cambriolage suivi d'un meurtre. 

 

BV avec AFP