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INFO 100%. Affaire Jubillar – Les tombes du cimetière de Cagnac-les-Mines ont été fouillées, sans résultat

Au centre de toutes les spéculations, le cimetière de Saint-Dalmaze a été fouillé au cœur du mois de juillet. Très discrètement.    

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Publié : 8 août 2022 à 14h22 par Brice Vidal

 

« Si j’étais le tueur, c’est là que j’aurais caché le corps, dans une tombe existante » : combien de fois n’a-t-on pas lu cette phrase sur les réseaux sociaux traitant de l'affaire Jubillar ? Ne l’a-t-on pas aussi souvent entendue dans la bouche des observateurs et scrutateurs, alors que le mystère autour de la disparition de Delphine continue de défrayer la chronique judiciaire ?

 

Des tombes rescellées

Les sépultures du cimetière de Cagnac-les-Mines étaient en effet au centre de toutes les spéculations. Le corps de Delphine Jubillar pouvait-il se trouver dans un caveau du cimetière de Saint-Dalmaze proche du pavillon des Jubillar ? Son mari Cédric, mis en examen et incarcéré pour le meurtre de son épouse depuis le 18 juin 2021, pouvait-il y avoir déposé la dépouille de l’infirmière ? Avant son arrestation en 2021, Cédric Jubillar s'était rendu au cimetière Saint-Dalmaze, expliquant à des proches qu’il y avait là « plein d’endroits pour cacher un corps ». Selon des observations effectuées au cimetière entre le début du mois de juillet et le début du mois d’août, au moins cinq tombes ou caveaux ont été rescellés. Preuve que des recherches auraient pu être menées récemment, alors que des informations de presse laissaient entendre au début de l'été que les juges d’instruction chargés du dossier envisageaient de passer le lieu au peigne fin.  

 

Des recherches menées le 20 juillet dernier

Les enquêteurs de la Section de recherches de Toulouse avaient déjà procédé à des vérifications, à l’aide de matériels sophistiqués et de chiens spécialisés dans la recherche de cadavre au début de l’enquête. Mais les tombes n’avaient jusque-là pas été ouvertes, probablement pour ne pas heurter la sensibilité des familles de défunts. Pourtant, à l’approche de la fin de l’instruction, les gendarmes doivent impérativement « fermer toutes les portes » nous dit-on. Une source au sein de la commune puis une source judiciaire nous confirmaient ce lundi qu’une dizaine de tombes ont bien été ouvertes le 20 juillet dernier, aux aurores. Les recherches ont été menées très discrètement entre 5 heures et 8 heures du matin, en petit comité. Le corps de l’infirmière de 33 ans, portée disparue depuis le 16 décembre 2020, n’a toujours pas été retrouvé. 

 

BV, LB avec Marion Chouly.