INFO 100% - Les correcteurs du Bac refusent de "rendre leurs copies" en Occitanie
UNE PREMIERE : les résultats du Baccalauréat seront-ils proclamés ?
27 juin 2019 à 10h53 par Brice Vidal
La grève des correcteurs du Bac menace de toucher l’ensemble du pays.
En Occitanie, ils sont une centaine de correcteurs de philosophie à se rassembler en Assemblée générale à Toulouse, ce jeudi, au lycée Saint-Joseph à 14 heures.
Rétention des résultats du Bac
Ils devraient refuser de rentrer les notes sur la base informatique de l'Education nationale. Ils devraient aussi être en grève le jour des jurys de Bac, bloquant tout le processus de proclamation des résultats.
Toulouse est parmi les académies les plus mobilisées avec Versailles, Montpellier et Créteil. Au niveau national, les notes de 75 000 copies pourraient ne pas être rentrées sur Internet sur environ 800 000 candidats au Baccalauréat.
La rentrée des notes devait se terminer le mardi 2 juillet.
Dénonciation de la réforme Blanquer
Une large majorité des correcteurs dénonce la réforme du ministre de l'Education nationale, Jean-Michel Blanquer.
Un professeur de l'académie nous indique ne pas être "spécialement radical, même les gens modérés ont trouvé que c'était la seule solution qui restait."
"Vous m'auriez dit que j'allais retenir les notes du Bac il y a 15 jours, je n'y aurais pas cru" lâche un brin amer l'enseignant qui a préféré garder l'anonymat.
"Interdiction de discuter de la réforme ou le lycée envoie les CRS"
Les correcteurs de philosophie étaient les premiers à devoir rendre leurs copies.
Un effet "boule de neige" est probable. Les professeurs d'Histoire et Géographie, Economique et Social, ou Langues Vivantes devraient rejoindre le mouvement. Mais les profs craignent des représailles.
"Le problème qui se pose : les sanctions discplinaires, car c'est quelque chose qui ne s'est jamais produit. Avec l'article 1 de la nouvelle loi : on peut être inquiété si on émet une critique " s'indigne notre correcteur.
La tension est à son comble. Récemment les correcteurs de philo en Occitanie ont été vertement tancé par leur inspecteur pédagogique : "Interdiction de discuter de la réforme, sinon le lycée vous envoie les CRS" rapporte notre témoin privilégié.
Photo d'illustration.