INFO 100% - Le grossiste aurait livré plusieurs dizaines de kilos de cocaïne à Toulouse, Castres ou Montauban

 

Il est de ces gros trafiquants locaux que les policiers de la Direction territoriale de la police judiciaire (DTPJ) aime mettre sous les verrous. Un homme d’une quarantaine d’années vient d’être interpellé par les policiers toulousains de l’Office antistupéfiants (OFAST). Cette « enquête d’initiative » débutée en janvier a permis l’arrestation en deux temps, en milieu de semaine dernière et en début de semaine, d'au moins 5 personnes parmi lesquelles 2 femmes.

« La tête de réseau ne prenait aucun risque » nous précise une source proche de l’enquête et « se fournissait en région parisienne ». Son trafic a pourtant fini par attirer l'attention. S'en suivait des écoutes, des filatures et tout un tas d'investigations techniques propres aux enquêteurs de la PJ. Le malfrat envoyait en fait des complices – souvent des femmes qui officiaient comme mules - en avion à Paris au départ de l’aéroport de Toulouse-Blagnac. Toujours le même manège : ces trafiquants chargés de transporter la cocaïne, redescendaient à Toulouse par le train, via la gare Matabiau, les valises remplies de poudre blanche.

Lors des arrestations menées à Toulouse, au moins 2 kilos de cocaïne auraient été saisis ainsi qu'au moins 50 000 euros en liquide. A raison « d’1 à 3 kg de cocaïne par voyage » on estime que le trafic porte « plusieurs dizaines de kilos ». Il dépasserait ainsi le million d’euros de gains. A tel point que la clientèle de ce semi-grossiste en cocaïne, sans emploi, irriguait les petits trafics locaux bien au-delà de Toulouse. Tous les départements limitrophes de la Haute-Garonne étaient concernés. « Un des gros clients de notre cible, interpellé lors de l’échange d’un kilo de cocaïne, était originaire de Castres » précise la même source.

Les cinq trafiquants présumés étaient présentés à un magistrat vendredi dernier et ce mercredi, faisant l'objet de poursuites du chef notamment de trafic de stupéfiants confirmait le parquet de Toulouse. L'enquête se poursuit sous l'autorité du juge d'instruction chargé du dossier.