INFO 100% - Affaire Jubillar : Séverine, la nouvelle compagne de Cédric Jubillar, va sortir libre de garde à vue

 

Elle devait ressortir libre de la gendarmerie de Gaillac, selon nos informations publiées dès 20h25. Sans qu'aucune charge ne soit retenue contre elle. Séverine ne sera donc pas poursuivie pour recel de cadavre ou complicité.

La nouvelle compagne de Cédric Jubillar était entendue depuis mercredi matin par les enquêteurs de la Section de recherches de Toulouse. En début d’après-midi ce jeudi, l’interrogatoire de la mise en cause avait duré "environ 14 heures" nous précisait une source proche de l’enquête, sachant qu’il y a "des temps de sommeil, de pause et de repas", et que selon nos propres déductions, Séverine n’a pas été interrogée mercredi entre 11h et 14h alors qu’elle n’avait pas d’avocat présent dans les locaux de la gendarmerie de Gaillac. Par ailleurs, elle était présente lors des trois heures de perquisition à son domicile mercredi matin. A 18 heures jeudi, elle était retenue depuis 35 heures, en tout. Une dernière audition avait lieu en début de soirée ce jeudi.

 

Dans l'attente d'un élément "inattendu"

Les gardes à vue sont déclenchées lorsqu’il y a des questions précises et nombreuses à poser à l’interlocuteur, et, apprend-t-on de source judiciaire "la prolongation de garde à vue n’est pas forcément synonyme d’une mise en examen" car aujourd’hui pour ce type de dossier "elles sont prolongées dans 80 à 90% des cas". Si Séverine est ressortie libre c'est qu'aucun "élément inattendu" n'est ressorti de son audition. En cas d’indices graves laissant entendre qu’elle a contribué à cacher le corps de Delphine Jubillar ou qu'elle était au courant d'un éventuel lieu d'inhumation, nul doute que les magistrates en charge du dossier acteraient d’une mise en examen.

Cette garde à vue un an pile après les faits serait un nouveau coup d'épée dans l'eau de la part des deux magistrates et des gendarmes ? Pas forcément. Rappelons qu’une garde à vue est menée à charge et à décharge et que si Séverine est libérée sans être poursuivie, les éléments recueillis par les enquêteurs pourraient tout de même s’avérer déterminants pour la suite de l’instruction.    

 

Rien ne permettait de prononcer une mise en examen en milieu d'après-midi

La tendance d'une libération se dessinait dès 15 heures ce jeudi. Une source proche du dossier nous indiquait alors "aucun élément ne permet à ce stade de la mettre en examen". Cela laisse entendre que la femme de 44 ans n'a donné aucun élément permettant de localiser le corps de Delphine ou attester de sa complicité.

Si tout n’a pas pu être "verrouillé", les dernières heures de garde à vue ont probablement été cruciales pour tenter de percer le mystère de la disparition de Delphine Jubillar un an après les faits. Ou à tout le moins pour effectuer les dernières vérifications concernant les indices qui ont mené les enquêteurs à prononcer cette garde à vue. Pile un an après la disparition de l'infirmière de Cagnac-les-Mines. Quels indices ? Cédric Jubillar, réputé provocateur, aurait-il trop parlé en prison ? Possible. Sachant que certains de ses co-détenus ont été extraits de la prison de Seysses et entendus en audition libre mercredi.

 

Le parquet de Toulouse ne communiquera qu'en cas d'avancée majeure

Le parquet de Toulouse, seul habilité à communiquer, ne s'exprimera qu’en cas d’avancée majeure dans le dossier : mise en examen ou découverte d’un corps. Il ne faut donc pas forcément s'attendre à un communiqué du procureur de la République de Toulouse Samuel Vuelta Simon.

Cédric Jubillar a été mis en examen pour homicide volontaire et écroué à la maison d'arrêt de Seysses, près de Toulouse, le 18 juin. Les enquêteurs le soupçonnent d'avoir tué sa femme, puis d'avoir fait disparaître le corps. Les gendarmes ont entendu plus de 200 personnes dans cette affaire. Séverine devrait pouvoir rentrer chez elle, après 36 heures probablement très éprouvantes. 

Vers 21 heures, après notre première publication, l'avocate de Séverine confirmait nos informations "Madame ressort libre, la garde à vue est levée", a déclaré à des journalistes Me Fabienne Bex, en quittant la gendarmerie de Gaillac. "La garde à vue s'est très bien passée. La garde à vue est terminée. Les enquêteurs ont exploité tout le temps qui leur est offert par le code de procédure pénale", a précisé le conseil de la quadragénaire.

 

BV avec LB

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