Une sombre affaire d'escroquerie à l'assurance se cache-t-elle derrière cet incendie ?

 

Plantons le décor : l'histoire se trame au moment du déconfinement, en juin dernier. Le bar-restaurant discothèque "El Divino", situé avenue des États-Unis, avait été ravagé par un incendie dans la nuit du 13 au 14 juin 2020. Le feu avait détruit également le pub "Green Castle", établissement appartenant aux mêmes propriétaires. 

 

L'enquête vient de prendre une toute autre tournure ce vendredi, puisque les trois gérants de l'établissement - Jean-Pierre R., Bruno L., Valetano T. - ont été placés en garde à vue par les hommes du SRPJ (Service régional de police judiciaire) de Toulouse. Un service saisi traditionnellement dans les cas d'incendies de boites de nuit. Ces sinistres impliquant des fortes sommes d'argent. Et aussi, car souvent, on découvre des traces d'infractions sous les cendres encore chaudes...

 

Ici les policiers semblent persuadés que les gérants ont volontairement mis le feu à l'établissement, lorsque toutes les discothèques étaient à l'arrêt. "Des éléments techniques, des auditions, des recoupements" ont rapidement mis les enquêteurs "sur la piste de l'incendie volontaire" (et donc de l'escroquerie à l'assurance) nous précise une source judiciaire. Les investigations ont été menées sur commission rogatoire, dans le cadre d'une information judiciaire ouverte par le juge d'instruction Fabien Terrier. 

 

Si les suspects devaient être mis en examen pour "destruction par incendie de nature à créer un danger pour autrui", ils encourraient jusqu'à dix ans d'emprisonnement et 150 000 euros d'amende. 

 

Photo @Sdis 31

Les mises en examen intervenaient samedi.

On a appris samedi que le juge d'instruction chargé de l'enquête mettait en examen les trois gérants d'El Divino. Ils n'ont pas été incarcérés, mais placés sous contrôle judiciaire strict.