Incarcérés dans le Tarn, ces détenus vont voter aux Européennes

 

 

Tous n'ont pas été privés de leurs droits civiques.

 

Condamnés et placés en détention, certains détenus vont pouvoir voter pour la première fois en France.

 

Une expérimentation

Aux élections européennes, 5 342 prisonniers français sur un total de 56 070 pourront s'acquitter de leur devoir civique au sein de leur établissement pénitentiaire. Le ministère de la Justice a lancé cette expérimentation. Certains ont donc pu voter par correspondance entre lundi et mercredi.

 

Une "reconnaissance" de leur citoyenneté

Au centre de détention de Saint-Sulpice, seulement 6 détenus sur 94 ont voulu voter. La plupart ne le souhaite pas, signe qu'un effort d'éducation civique est encore nécessaire. D’autres encore ont estimé ne pas avoir suffisamment d’informations pour mettre le bon bulletion dans l'urne. Comme cet homme de 29 ans que 100% a rencontré "je trouve ça important" convient-il, ajoutant "c'est un geste citoyen [...] j'ai lu les programmes [...] cela prouve que les gens en détention sont encore considérés comme des citoyens."

 

 

Les prisonniers du Centre détention de Saint-Sulpice ont tous moins de trois ans à purger. Ils sont tous inscrits dans un projet de réinsertion.

Ecoutez cet autre détenu, âgé de 24 ans. Il n’a pas voté mais loue ce nouveau dispositif expérimental : "Je ne suis pas trop intéressé [...] mais c'est un grand pas que les détenus puissent voter [...] ça peut leur donner envie de voter une fois dehors."