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Hugo, autiste, ne peut être vacciné : une Toulousaine s’inquiète des conséquences du pass sanitaire pour son ado

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15 août 2021 à 10h41 par Brice Vidal

La mère de famille alerte sur le flou législatif entourant la vaccination des personnes atteintes d’un handicap psychique.

 

Hugo, 15 ans, souffre de troubles du spectre autistique. Ce Toulousain est accueilli dans un établissement spécialisé de la Ville rose. Hugo adore sortir : les parcs d’attraction, les restaurants, la Halle de la Machine de Montaudran… Devra-t-il faire une croix sur sa vie sociale ? Car problème de taille : le législateur, avec sa loi du 5 août 2021, semble avoir oublié les gens comme Hugo.

 

Phobique du soin, « impensable » de vacciner le jeune autiste

Geneviève, sa maman, s’alarme « c’est un phobique du soin, la prise de médicaments est impossible pour Hugo qui présente un autisme assez important ». Du coup, envisager deux injections « est totalement impensable ». Ne parlons pas du très intrusif prélèvement nasopharyngé… Actuellement le seul moyen serait la vaccination sous contention, ce que la famille refuse l'assimilant à de la maltraitance. 

Et Hugo n’est pas le seul dans ce cas. En l’état, ces oubliés du vaccin ne pourraient pas obtenir le pass sanitaire et seraient  « refoulés des espaces de loisirs qui l’exigent ». Pour Hugo ce serait dès la fin septembre. « Je n’ai pas envie que mon fils soit privé des activités qui l’aident beaucoup à progresser vers une vie autonome » regrette la mère de famille.

 

 

La mère de famille a écrit à l’exécutif et à Carole Delga

Il existe des dérogations à la vaccination pour les personnes ayant des contre-indications médicales, « mais rien pour ce qui touche au handicap » déplore la maman de Hugo. Loin d’être une anti-vax « mon mari et moi sommes vaccinés », Geneviève a contacté l’agence régionale de santé (ARS) Occitanie, mais aussi le ministère de la Santé qui lui a conseillé d’écrire au ministre Olivier Véran, à la Présidente de région Carole Delga, et à Sophie Cluzel, secrétaire d'Etat chargée des personnes handicapées. A date, pas de courrier de réponse arrivé chez la mère de famille. Et le temps presse. Nous avons, à notre tour, posé la question aux autorités.    

 

La DGS nous répond 

La Direction générale de la santé nous affirme qu'il "revient à son médecin de lui fournir un certificat de contre-indication". Lequel "est par la suite transmis à l’Assurance Maladie qui est en charge d’éditer pour la personne un QR code qui lui permettra d’accéder à l’ensemble des lieux soumis au pass sanitaire". Ainsi, "l’Assurance Maladie sera en mesure d’opérer un certain contrôle", notamment "concernant de potentielles anomalies ou fraudes". Insatisfaisant selon Geneviève pour qui "aucun médecin ne se risquera à éditer un certificat", la contre-indication n'étant "pas médicale à proprement parler."  L'administration "botte en touche" estime-elle.