Hermeline Malherbe, présidente candidate aux élections départementales : "la gauche ne s’essouffle pas, elle revit"
3 avril 2021 à 13h11 par John Bourgeois
L’actuelle présidente du conseil départemental des Pyrénées-Orientales s’est confiée à notre micro en vue des échéances de juin.
Si l’on ne peut pas pour l’heure s’assurer de la tenue des élections régionales et départementales en juin prochain, toujours est-il que l’échéance approche. Candidate déclarée, Hermeline Malherbe tentera de briguer un nouveau mandat à la présidence du Conseil départemental des Pyrénées-Orientales.
Ses priorités : la santé et l’écologie accessible
Aujourd’hui, la cheffe de file de la gauche affiche fièrement ses ambitions pour le département. "La dimension autour de la santé. Comment aujourd’hui on s’occupe encore plus de nos concitoyens par rapport à leur accès à la santé, sur les territoires ruraux comme sur les territoires urbains, et pas seulement dans le cadre de la crise covid".
La proximité et l’accessibilité, deux mots que l’on retrouve dans les projets d’Hermeline Malherbe. "On poursuit avec cette dimension autour de l’écologie accessible. C’est pour dire que quand certains opposent l’écologie au pouvoir d’achat, nous ça fait quelques temps, et on veut encore accentuer cette dimension-là. Il faut que l’écologie serve au pouvoir d’achat". Un exemple simple pour l’actuelle présidente : l’isolement des logements "qui baisse aussi ses charges". Des objectifs qu’Hermeline Malherbe souhaite faire émerger à travers la concertation citoyenne, autre priorité de son possible nouveau mandat.
Une gauche "au nouveau souffle"
La gauche est à la tête du conseil départemental des Pyrénées-Orientales depuis 1998. Est-ce l’année du changement ? Hermeline Malherbe vous répondra non. Ce n’est évidemment pas le même son de cloche pour l’opposition qui aujourd’hui parle d’une gauche "essoufflée"."S’ils pensent que la gauche s’essouffle, moi je dirai qu’on a un nouveau souffle. Effectivement, si on était exactement la même équipe, on pourrait s’endormir, mais ce n’est pas le cas du tout", rétorque la présidente socialiste.
Elle s’appuie notamment sur une équipe en partie renouvelée. "La gauche ne s’essouffle pas, elle revit, et plus largement rassemblée. On a des nouveaux qui arrivent, y compris des écologistes citoyens, qui viennent compléter, les communistes les socialistes, les radicaux de gauches, les gens de Place Publique." Pour rappel, le partie d’EELV ne souhaite pas d’union avec l’équipe d’Hermeline Malherbe. Sa main tendue a selon elle porté ses fruits aujourd’hui, avec l’arrivée "d’écologistes citoyens."
"Un besoin de clarification de la droite"
La donne a aujourd’hui changé. La crise sanitaire est passée par là mais surtout, le paysage politique est différent. Le Rassemblement National apparait plus fort, la droite républicaine mise sur un nouveau profil, alors que la République En Marche reste discrète. Les récents appels du pied du Rassemblement National aux Républicains laissent Hermeline Malherbe aujourd’hui perplexe.
"Moi ce que je constate, ce sont des questionnements et un besoin de clarification de la droite dite républicaine. C’est l’interrogation de beaucoup de gens, qu’ils soient potentiels électeurs de droite ou de gauche, ils ont besoin de savoir où en sont les républicains dans cette histoire." Si la bataille électorale n’est pas tout à fait lancée, les premières répliques se dessinent. Réponse dans les urnes les 13 et 20 juin prochains, si la crise sanitaire le permet.