Un bilan en demi-teinte malgré une baisse globale.

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La délinquance a baissé en Haute Garonne en 2020 selon les chiffres dévoilés en préfecture ce mardi. Les autorités expliquant le phénomène notamment par les différents confinements. Mais à y regarder de plus près, si les cambriolages sont en forte baisse en zone gendarmerie (-26%), comme les atteintes aux biens et les vols par effraction en baisse en zone police (respectivement - 17 et - 7%), il est des infractions qui ont augmenté de façon singulière. Là aussi en raison du confinement. Au premier rang desquelles les violences conjugales (+12%) et violences intrafamiliales (+8%).

 

Priorité donnée aux VIF (violences intra-familiales)... 

Pour Etienne Guyot le préfet de Haute Garonne, l’Etat a multiplié les actions, notamment pour que les femmes victimes et les enfants puissent être protégés rapidement "on a démultiplié les points d'alerte et d'information, on a aussi former des personnels de la gendarmerie et de la police (exemple : la Celvic ou Cellule de lutte contre les violences conjugales de la gendarmerie)" rappelle le préfet qui promet de "monter en puissance" sur les dispositifs tels que les téléphones « alerte grand danger » (25 seulement en Haute-Garonne) et les fameux bracelets anti-rapprochement fixés sur les conjoints violents.  

 

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... aux stups

La chasse aux trafiquants de drogue a été renforcée aussi bien chez les policiers que chez les gendarmes, à en croire les saisies opérées en 2020 : 9 kg d’héroïne, 37 kg de cocaïne, 2,7 tonnes de cannabis et 513 armes confisquées dans un département qui a compté "19 règlements de comptes sur fond de stupéfiants" dixit le procureur de la République Dominique Alzéari. Les résultats probants des différents services d'enquête ont désorganisé le trafic au même titre que le confinement. Jusqu'à provoquer des guerres de territoires. 

Pour autant les trafiquants se sont adaptés. Et le général de région de gendarmerie, Jacques Plays, comme le nouveau patron des policiers de Haute-Garonne soulignaient le développement d’un phénomène marginal jusque-là : la livraison à domicile de drogues. Jean-Cyrille Reymond le directeur départemental de la sécurité publique précisait "la crise sanitaire a fait évoluer les trafics et les modes de distribution passent de plus en plus à l'ubérisation, la livraison" faisant évoluer les modes d'enquête même si le DDSP ne préférait pas s'étendre sur le sujet... 

 

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Les contrôles liés à la crise sanitaire

Plus de 460 000 personnes ont été contrôlées (port du masque, couvre-feu, confinement...) pour 30 000 infractions relevées. 42 mises en demeure ont été adressées aux établissements ne respectant pas les mesures sanitaires, un seul établissement a été fermé. 

Coté sécurité routière, le département a déploré 52 morts sur les routes, soit 11 tués de moins qu'en 2019. Le hic : l'alcool et les stupéfiants sont en cause dans 47 % des accidents mortels contre 30% en 2019. 

 

Photos : DDSP 31 - Groupement de gendarmerie 31