La CGT Educ'action dénonce une répression syndicale à l'encontre des assistants d'éducation.

 

Les AED sont-ils en train de payer les grèves à répétition menées cette année ? Les personnels de vie scolaire se sont mobilisés à plusieurs reprises cette année, pour dénoncer la précarité de leur statut ou encore leurs conditions de travail.

Depuis la disparition des "pions" (MI/SE : maîtres d'internat, surveillants d'externat), chaque année les proviseurs et les principaux reconduisent ou non les contrats de ces assistants de vie scolaire. Sauf que selon la CGT 31 ce mois-ci, "ils sont 3 à 4 fois plus nombreux à voir leur contrat non reconduits" explique Sabrina Roche, enseignante à Toulouse et militante à la CGT éduc'action. Pour elle, les raisons invoquées pour remercier les AED sont suspectes : "on leur reproche des absences dues au Covid, d'être cas contact trop souvent [...] et c'est dans les établissements mobilisés qu'on note le plus fort taux de non renouvellement [...] c'est une leçon donnée aux AERD futurs". 

 

 

Les chefs d’établissement abusent-ils des contrats précaires des AED ? La CGT Education tape en tout cas du poing sur la table et appelait à un rassemblement (une vingtaine de personnes sans Intersyndicale) devant le Rectorat ce mercredi 07 juillet 2021. 

Alysson est AED depuis cinq ans, elle a travaillé dans trois établissements de la région toulousaine et a suivi le mouvement du collectif national des AED depuis le 1er décembre. Elle dénonce une forme de répression syndicale ; elle déroule des témoignages recueillis sur les réseaux des AED "défiance envers la hiérarchie, trop de caractère" , "ils prennent tout et n'importe quoi pour ne pas nous renouveler. J'ai un exemple de Vie Scolaire où ils sont sept à être remerciés..."

Contacté pour connaître la réalité chiffrée des contrats non reconduits en Haute-Garonne et sur l'académie de Toulouse, le Rectorat n'a pas répondu à nos sollicitations. On compte environ 5000 AED sur l'académie de Toulouse et environ 3000 sur la Haute-Garonne selon la CGT.