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Hausse du temps de travail au Conseil départemental : les manifestants de Toulouse ont 3 mois de vacances par an

Ils étaient environ 200 à dénoncer l'augmentation de leur temps de travail.  

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29 mars 2022 à 15h05 par Brice Vidal

 

Les salariés du privé (et même du public) auraient de quoi s'étrangler. Environ 200 agents du conseil départemental manifestaient ce mardi matin au cri de "non au 1607h ! Non au vol de congés !", à l'appel des organisations syndicales FO, Sud, CGT, Unsa. Ils entendaient dénoncer l'augmentation du temps de travail que doit appliquer le département, mis en demeure par l'Etat de passer ces agents à 1 607 heures annuelles travaillées.

Pour ce faire, le Conseil départemental a engagé une négociation "à l’automne 2021" car cette durée légale du temps de travail "est déjà effective pour les salariés du secteur privé, pour la fonction publique d’État et la fonction publique hospitalière". Des dérogations avaient été décidées pour la fonction publique territoriale, jusqu'au 1er janvier 2022 pour les communes et les intercommunalités. Pour les départements et les régions, l’obligation de travailler 1 607 heures est fixée au 1er janvier 2023 au plus tard.

 

3 mois de repos par an

On sait moins que les agents du département bénéficient de 60 jours de repos par an, en incluant les RTT. Soit 3 mois, 1 mois de moins que les enseignants mais sans les copies à corriger. Pour comparaison, les éboueurs de Toulouse Métropole, après un mois de grève ont obtenu en échange du passage aux 35 heures, 11 jours en plus des 27 jours légaux et une réduction de temps de travail d’1 h 30 par jour en été, soit 11 jours de congé (49 jours en tout). La police municipale bénéficie de 11 jours - en plus des 27 jours légaux - au titre de la pénibilité.

 

Le Conseil départemental explique donner "le choix entre trois organisations de temps de travail possibles, allant de 37h30 par semaine à 41h20 avec la modulation en conséquence des jours de repos (de 38 à 60 jours par an)" et "il sera toujours possible de bénéficier de 60 jours de repos annuel, en adaptant la durée de travail hebdomadaire en conséquence". Concernant la revalorisation salariale, si la collectivité ne peut agir "sur le point d’indice qui relève de l’Etat", elle a décidé "d'augmenter le régime indemnitaire", c’est-à-dire "la prime annuelle versée à tous les agents, d’au moins 720 € par an". Les filières sociales, médico-sociales, culturelles et administratives seront revalorisées. "Un effort financier de 10 M€", précise Sabine Geil-Gomez, conseillère départementale déléguée au patrimoine et au personnel. 

 

Photo via @sudct31