Guerre en Ukraine : "un afflux injustifié sur les comprimés d'iode" dénonce la préfecture de Tarn-et-Garonne

 

"La peur de l'atome" semble travailler nombre de nos concitoyens... Rien de bien surprenant vu les menaces à peine voilées de Vladimir Poutine « des conséquences que vous n'avez encore jamais connues» à l'égard de la communauté internationale. Pas étonnant non plus alors qu'en fin de semaine dernière la centrale atomique de Zaporijjia, la plus grande d'Europe dans le centre de l'Ukraine, a été touchée vendredi par des frappes de l'armée russe qui ont provoqué un incendie sans conséquence sur les réacteurs. Nos concitoyens s'inquiètent.

 

La préfecture de Tarn et Garonne explique ce jour que "la crise ukrainienne semblant entraîner un afflux injustifié de demandes de comprimés d’iode", elle rappelle les principes relatifs à la distribution de ces comprimés dans un département qui abrite la centrale nucléaire de Golfech. "Les comprimés d’iode sont mis à disposition gratuitement, par les pharmacies locales, pour les résidents exclusivement dans les communes intégrées dans le plan particulier d’intervention (PPI) du CNPE de Golfech (rayon de 20 km autour du CNPE). Cette distribution a été effectuée de façon nominative et systématique lors de la campagne de distribution de 2019, correspondant à l’élargissement du rayon du PPI à 20 km." Les nouveaux arrivants dans ce périmètre "peuvent se rendre en pharmacie retirer leurs comprimés avec un justificatif de domicile". La posologie - 2 comprimés par adulte - "s’effectue en une seule prise, sur consigne préfectorale". La distribution "se limite donc à une boîte par foyer".

 

Véronique Auguste, chargée de mission au sein de la Commission Locale d’Information de la centrale de Golfech nous indique qu’à ce jour, aucun dispositif supplémentaire n’a été instauré "nous sommes en situation normale, nous respectons le périmètre du plan particulier d'intervention [...]  les comprimés d'iode sont mis à disposition gratuitement par les pharmacies locales pour les résidents du PPI. En 2023 nous aurons une nouvelle campagne". Elle rappelle la surveillance "24h/24" et "tout le nécessaire a été réfléchi", "il ne peut pas y avoir une attaque sur le territoire national : un missile ou un avion serait stoppé immédiatement."