Grève sanitaire à Toulouse : les profs ont manifesté contre les protocoles jugés “incohérents”
Publié : 10 novembre 2020 à 18h51 par La Rédaction
Lycées, collèges et écoles ont répondu à l’appel de grève de nombreux syndicats de l’Education Nationale.
“Méprisés”, “oubliés”, “exploités”... Ce sont les mots qui résonnaient ce mardi matin dans les rues de Toulouse. Près de mille manifestants sont partis à 11h30 de Marengo à la suite d’une assemblée générale. Direction la préfecture. La raison de cette grève, cette professeure de lycée l’explique : “Nous, on voit très bien, depuis septembre, que l’on ne peut pas respecter ces protocoles et ces gestes barrières, c’est juste impossible !”.
Plusieurs propositions ont été faites depuis le début de la crise sanitaire mais aucune ne s’est avérée efficace pour cette professeure qui souhaite “à tout prix éviter un reconfinement”. Elle ajoute désemparée : “une alternance est de garder la moitié des élèves. C’était simple, c’était efficace… ça a été mis en place dans certains établissements. Les recteurs et le ministre, nous l’ont tout simplement refusé”.
Une des propositions serait de couper les classes en deux pour permettre de respecter les mesures sanitaires. Une partie ferait cours le matin et l’autre l’après-midi. Pour se faire, certains moyens devront être mis en place : plus de professeurs, nettoyage des salles, gestions des différents groupes…
Difficile à imaginer pour Julien Thomas, professeur d’histoire-géo en collège REP à Toulouse qui explique : “Je vous donne un exemple : Au lycée des Arènes. On est mi-novembre et ils viennent à peine d’obtenir des distributeurs de gel-hydroalcoolique dans toutes les salles de classe. C’est du délire !”. Le professeur précise que ce n’est pas partout pareil. Certains établissements sont plus “abandonnés” que d’autres : “C’est à dire que les conseils du ministre c’était : “Le protocole sanitaire sera très très dur... si c’est possible, puis si c’est pas possible vous vous démerdez”. C’était ça ! Je n’invente rien ! Dans la plupart du temps, ils se sont démerdés et pas forcément au mieux quoi.”
De nombreux rassemblements se sont tenus un peu partout en Occitanie ce mardi.
Gala Jacquin