Grève de 24 heures des salariés du Samu social
Ils dénoncent le manque d'hébergements d'urgence.
Publié : 22 janvier 2016 à 8h24 par
Les salariés de la Veille sociale de Haute-Garonne ont déposé un préavis de grève de 24 heures à partir de jeudi après-midi afin de dénoncer "le manque de places d'hébergement d'urgence" pour les personnes en difficulté, a-t-on appris de source syndicale. "Nous sommes un département sous doté", a expliqué la responsable CGT Sylvie Fernandez. Et de prendre comme exemple l'hébergement "des femmes, parfois celles victimes de violences", et "des hommes les plus vulnérables". Selon la préfecture, la capacité d'accueil dans le département qui a augmenté de 250 places en 2015, est de 860 places d'urgence permanentes. "Il y a un manque récurrent sur le département", a ajouté Mme Fernandez, calculant que "chaque jour, plus de 250 personnes restent à la rue parce que le 115 n'a pas de places disponibles".
Selon les syndicats à l'origine du mouvement, en 2015, il y a eu une augmentation de 15% des appels par rapport à 2014, mais 80% à 85% des appels sont restés sans réponse. "Notre service est débordé par l'explosion du nombre de personnes sans abri en demande (+ 15 % en 2015) et par l'engorgement des dispositifs existants", constatent ces salariés dans un communiqué, indiquant qu'il "faut plusieurs semaines pour avoir une place femme de disponible", alors qu'en moyenne, "15 femmes restent à la rue chaque jour", bien qu'elles "nous appellent et nous supplient de les protéger".
Lundi, le Groupement pour la défense du travail social (GPS) avait déploré l'insuffisance des places créées en 2015 qui ne couvrent pas les besoins. Le GPS avait aussi critiqué "la levée extrêmement rapide" dans le département "du plan Grand Froid, après seulement deux nuits" laissant "80% des personnes" en demande d'hébergement "sans solution". La mise en place immédiate de places supplémentaires pour les femmes vulnérables (...) et pour les hommes les plus fragiles ainsi que le renforcement des effectifs du Samu social sont les principales revendications des salariés.
BV avec AFP