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Grève chez Tisséo. Le métro fonctionnera mercredi à Toulouse, prochaine journée noire le 18 avril

Pour la première fois mardi le métro toulousain ne fonctionnait pas de la journée. Les négociations se poursuivent entre la direction de Tisséo et ses agents. On vous explique ce qui coince.

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11 avril 2023 à 17h15 par Brice Vidal

 

"C'est historique ! C'est la première fois que le métro est arrêté toute une journée à Toulouse" se félicitait l'Intersyndicale de Tisséo (CGT CFDT SUD FNCR...) ce mardi. Ils se réunissaient devant des centaines d'agents mécontents. La grève de mardi chez Tisséo a obligé à stopper la circulations des lignes A et B. Le tram aussi était immobilisé. Une petite victoire pour les syndicats qui veulent faire pression sur la direction. Un retour à la normale est attendu ce mercredi et une nouvelle journée noire est attendue mardi 18 avril.

 

La suppression de la clause vue comme une provocation

L’opérateur de transport refuse d’appliquer en 2023 à ses agents la clause de sauvegarde qui indexe les salaires sur l’inflation. Avec l'inflation du moment, Tisséo ne peut plus payer. Les agents ne l’entendent pas de cette oreille. Pour Stéphane Chapuis de la CGT Tisséo "c’est pas une action des syndicats, mais une action de la base" car "70 à 80% des agents sont en grève". Mais au fait c’est quoi la clause de sauvegarde ? "Elle permet aux salaires des agents de suivre la courbe de l'inflation sur l'indice Insee, la supprimer est une forme de provocation. Pendant le Covid on s'est mobilisé et on a juste eu des remerciements, un juste retour des choses c'est le maintien de cette clause" nous explique le délégué syndical.

 

La réponse cinglante de Tisséo

Réponse du berger à la bergère : "les conditions sociales chez Tisséo ne sont pas les pires !" contrait Jean-Michel Lattes le boss de l’opérateur de transport ; "on a une facture d'électricité qui était à 6 millions d'euros l'an dernier et qui risque d'atteindre 30 millions d'euros, on a des éléments économiques qui sont catastrophiques, on ne peut pas aller dans ce sens, c'est l'impôt local qui assure le financement du système, doit-on ainsi financer les demandes ?" questionne-t-il tout en rappelant que "l'an dernier la hausse des salaires chez Tisséo ç'a été 6%, les fonctionnaires 3,8%" et "Tisséo apparaît comme une entreprise bien lotie, pourquoi croyez-vous que tous les chauffeurs privés veulent rentrer chez Tisséo ? Il faut être raisonnable." La direction propose actuellement 2,8% d'augmentation dans le cadre des NAO avec 1% d'ajouté si l'inflation dépasse 5%. Les négociations se poursuivent.