Grève à l'Ormeau, entre échec et espoir

"Tarbais, Tarbais; si tu savais: on lutte, on lutte pour ta santé": entre 400 personnes selon la police et 500, selon les syndicats, ont manifesté mercredi à Tarbes pour la défense des hôpitaux publics et privés. Cette manifestation départementale s'est inscrite dans le cadre du mouvement de la polyclinique de l'Ormeau à Tarbes, un établissement où une grève perdure depuis 44 jours pour obtenir une revalorisation salariale. Derrière une banderole "santé action sociale, tous ensemble privé public. Pour les mêmes droits les mêmes salaires", les manifestants ont défilé dans le calme sur quelques centaines de mètres entre les deux établissements de la clinique de l'Ormeau. "Blouse blanche en colère", "les patients avant les profits" ou encore "un fermier maltraité, la santé en danger" ont été les slogans inscrits sur le dos des manifestants. Un médiateur a été nommé dans ce conflit mais ce dernier a stoppé mardi les discussions. L'Ormeau-centre a été à nouveau occupé brièvement. Pour Béatrice Lagarde, préfète du département, il y a cependant une bonne nouvelle. 

Les négociations sont dans l'impasse entre la direction et les grévistes. Ces derniers réclament actuellement une revalorisation salariale de 5,2% et une prime annuelle de 900 euros brut. A noter qu’une réunion a eu lieu hier entre le ministère du santé et celui du travail au sujet de l’Ormeau afin de trouver une issue rapide. Suite à l’occupation temporaire de l’ormeau centre, la direction « appelle au calme et à la raison » devant « une situation pas acceptable et une tension très forte ». Au sujet de la médiation, la direction ayant reçu le rapport « va répondre au plus vite ». Les agents, de leur côté, sont excédés par les conditions de soins des patients et par les établissements engorgés. Michel Dabat, aide-soignant est le délégué syndical de la CGT de l’hôpital de Lannemezan.