Faut-il avoir peur du "CoVid des enfants" ? Le point avec un spécialiste du CHU de Toulouse
Publié : 29 avril 2020 à 16h43 par Brice Vidal
Pas de cas observé dans la région toulousaine, mais le CHU veille.
Faut-il avoir peur du CoVid des enfants ? A l’heure du retour en classe prévu à partir du 11 mai, c’est une information qui a de quoi préoccuper de nombreux parents.
On sait désormais que le CoVid-19 peut entraîner des affections complexes sur notre organisme : complications cardiovasculaires, rénales et neurologiques. S'il est admis que les enfants sont moins touchés, il semble que l'épidémie ne les épargne pas totalement.
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Un syndrome proche de la maladie de Kawasaki
Le Coronavirus provoque-il l’émergence d’un syndrome inflammatoire des vaisseaux sanguins proche de la maladie de Kawasaki ? Les pédiatres et autres spécialistes ont reçu une alerte de l’agence de santé britannique, puis de l’hôpital Necker enfants malades, on compte des cas en Ile-de-France, en Espagne et en Italie ; "à Toulouse il n'y a pas de complications cardiaques liées au CoVid chez les enfants". Le CHU de Toulouse prend toutefois l’affaire "très au sérieux" explique le professeur Philippe Acar cardio-pédiatre à l’hôpital des enfants du CHU de Toulouse "il y a des réunions actuellement européennes et internationales pour tenter de trouver le lien entre cette maladie et le CoVid. On n'a pas de certitude, le CoVid a été retrouvé seulement dans un tiers des cas."
Symptômes et risques
Le cardio-pédiatre était l’invité d’Emmanuel ce mercredi sur 100% "les enfants atteints ont beaucoup de fièvre. Parfois des éruptions cutanées. Mais aussi des symptômes digestifs et des vomissements" explique-t-il sans oublier la particularité de cette affection "cardiaque et notamment une atteinte à la fonction du ventricule gauche". Des traitements réanimatoires ont été nécessaires pour les enfants touchés en Ile de France, attestant de la gravité de ce syndrome encore mal connu, mais " dans tous les cas il y a eu - au bout d'une semaine - une récupération des fonctions cardiaques" explique le spécialiste toulousain.