Faible mobilisation pour la très controversée "marche kaki" à Montauban

 

Une grosse trentaine de personnes ont finalement rejoint la très controversée marche kaki ce jeudi après-midi à Montauban. Le cortège a déambulé silencieusement entre le cours Foucault et le restaurant Le Nautic, cet établissement où a été tabassé à mort Emmanuel Cueff, ancien militaire du 17e RGP, le 29 octobre dernier. 100% Radio annonçait ce mardi que la famille de l'ancien militaire se désolidarisait de cette marche, assimilée selon elle "à une récupération politique de l'extrême-droite". Les élus de la majorité (LR) à Montauban ont également indiqué mercredi par voie de communiqué qu'ils ne s'associaient pas à ce rassemblement.

 

Des revendications troubles

Le collectif "Place d'Armes" nous affirmait lundi être à l'initiative du rassemblement "en accord avec la famille". Affirmation démentie par la suite. Mardi après-midi, un communiqué de l’association des Amis de Place d’Armes maintenait - malgré nos informations - le rendez-vous, mais cette fois en précisant qu'il s'agissait d'un appel "à la création de la 1ère journée nationale des anciens combattants inspirée du Veterans day" américain. Curieux mélange des genres entre un tragique fait divers et une revendication politique, au lendemain des obsèques du caporal-chef tué dans l'agression du Nautic. 

 

"La faute aux médias"

Résultat : une mobilisation faible que le capitaine Jean-Pierre Fabre Bernadac, président de l'association Place d'Armes, déplorait : "c'est évident la mobilisation nous déçoit, les médias ont une importance considérable, vous savez très bien que le mot extrême-droite fait peur", "la famille - l'épouse et les enfants - ne nous ont pas dit en direct : ne le faites pas. On l'avait prévu vendredi dernier et on ne l'a pas fait à leur demande. Donc ça prouve bien notre volonté" se justifiait-il.

Place d'Armes nous avait fait savoir mercredi suite à nos révélations que nous n'étions "pas les bienvenus" à la marche kaki. Un gros contingent de police avait été mobilisé, les forces de l'ordre craignant probablement des tensions avec des militants d'ultra-gauche. Il n'y a pas eu d'incident.

 

BV avec GG.