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Fact Checking. Evincé du 115, le député toulousain François Piquemal a-t-il eu raison de s'indigner ?

Moralement peut-être, légalement non. Explication.

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3 janvier 2023 à 10h42 par Brice Vidal

 

Souvenez-vous en fin de semaine dernière : le coup de colère du député Insoumis de Haute-Garonne. François Piquemal expliquait dans une vidéo diffusée vendredi 30 décembre 2022 s’être vu refusé l’accès au siège toulousain du 115. Le SIAO (service intégré d'accueil et d'orientation) s’occupe de l’hébergement d’urgence des sans-abris. « On refuse l’accès d’un service public à un député » : « une première » dénonçait le parlementaire LFI qui promettait d’écrire au ministre concerné.

Habitué des coups de com',  François Piquemal ancien patron du DAL 31, a-t-il raison de s’indigner ? Au plan moral, peut-être... au plan légal non. Les parlementaires sont en effet "autorisés à visiter à tout moment les locaux de garde à vue, les centres de rétention, les zones d’attente et les établissements pénitentiaires" précise la préfecture de Haute-Garonne, c’est la loi du 15 juin 2000.

Toutefois, "le SIAO est un service public de l'hébergement et de l'accès au logement, géré par le CCAS de Toulouse, financé par l'Etat" et "il n'est pas concerné par ce droit de visite". Le service "n'accueille pas de public en présentiel, il fonctionne sur appel téléphonique". "La déontologie propre aux écoutants qui font un travail difficile, remarquable et la sensibilité des situations, qui exigent neutralité et discrétion professionnelle, ont conduit tant le CCAS que la préfecture à répondre en ce sens" nous explique-t-on.

Ce mardi, la vidéo de François Piquemal avait mystérieusement disparu des réseaux sociaux...

 

Photo via FraPiquemal