La fédération des artisans et commerçants et des élus demandaient des mesures fortes.

 

La pression était forte sur le préfet Étienne Guyot en Haute-Garonne. Après un samedi d'ouverture des commerces non-essentiels qui a terminé en échauffourées, les commerçants avaient tapé du poing sur la table et demandé une règlementation plus drastique des manifestations le samedi. La demande avait été relayée par les élus, au premier rang desquels le maire de Toulouse Jean-Luc Moudenc.

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Après 70 samedis noirs d’affilée, les confinements et maintenant la crise économique nos commerces souffrent beaucoup.

Les manifestations illicites du samedi après-midi engendrent des désordres et détruisent des emplois.
Elles doivent cesser !

— Jean-Luc Moudenc (@jlmoudenc) December 3, 2020

 

Une demande qui semble avoir été entendue, puisque la préfecture vient d'annoncer l'interdiction de quatre manifestations samedi et dimanche dans la Ville rose.     

 

Le préfet de la Haute-Garonne, a décidé "d’interdire les manifestations revendicatives suivantes" :
•    « Riposte Globale » le samedi 5 décembre 2020 et le rassemblement prévu le dimanche 6 décembre 2020 à Toulouse, non déclarés ;
•    « Instruction en famille et constitutionnalité » le samedi 5 décembre 2020 à 10h30 ;
•    « Livreurs ubérisés » le samedi 5 décembre 2020 à 18h30.

 
Le préfet argumente sa décision par "soit [de] leur absence de déclaration, soit du non respect du délai de déclaration, soit du refus de modification du parcours" et compte tenu "des troubles à l’ordre public survenus lors des manifestations des 26 et 28 novembre" et "de la très forte affluence attendue dans l’hyper-centre commerçant de Toulouse les week-ends de décembre et alors que les commerces sont autorisés à ouvrir le dimanche".

Pas sûr que l'interdiction soit respectée notamment s'agissant des manifestations  « Riposte Globale », mais, prévient la préfecture "toute manifestation ou rassemblement occasionnant des troubles à l’ordre public donnera lieu à une dispersion immédiate par les forces de l’ordre et à l’interpellation des éventuels auteurs d’actes de violence."