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EXCLU 100% : un réseau de proxénètes de cités démantelé à Toulouse

100%

Publié : 13 mars 2020 à 6h11 par Brice Vidal

Sordide. Ils avaient contraint une jeune auscitaine à enchainer les passes.

 

Un réseau de proxénètes vient d’être démantelé par le Service régional de Police judiciaire de Toulouse (SRPJ) dans le cadre d’une enquête préliminaire ouverte par le parquet de Toulouse. Cinq individus ont été déférés, ce jeudi, en vue de l’ouverture d’une information judiciaire. 

 

Une Gersoise de 22 ans prostituée de force pendant 2 mois

Partie d’une plainte de la victime âgée de 22 ans, les hommes de la PJ ont pu remonter jusqu’à ces cinq mis en cause, dont un mineur. Ils avaient sous leur emprise cette jeune femme originaire d’Auch « un peu paumée » précise une source proche de l’enquête. Les enquêteurs de la PJ ont travaillé plusieurs semaines, notamment en épluchant les réseaux sociaux et les sites « d’escort-girl » notamment « Sexe Model » et des chats gratuits. 

 

Des « macs » toulousains issus du Mirail

Recrutée via un réseau social – Snapchat - et identifiée comme vulnérable, la bande de prédateurs l’ont forcé à se prostituer pendant 1 mois et demi à 2 mois, selon les premiers éléments de l’enquête. La victime a été contrainte à plusieurs dizaines de rapports sexuels. Maintenue dans un climat de peur, la jeune femme a été violentée par ces bourreaux, mais elle n’aurait pas été violée. Les jeunes « maquereaux » ont une vingtaine d’années et au moins deux sont issus du quartier défavorisé du Mirail à Toulouse.  Plusieurs sont connus de la justice pour violence ou pour des affaires de stupéfiants.

 

Les petites mafias des quartiers se tournent vers le proxénétisme

Les mis en cause, mis en examen notamment pour proxénétisme aggravé et violences risquent 10 ans de réclusion criminelle. Quatre d’entre eux auraient été placés en détention provisoire. Une affaire qui met en lumière un phénomène que nous vous décrivions dans un précédent article et qui inquiète magistrats et enquêteurs : les gangs de dealers de cités à Toulouse se tournent désormais vers la prostitution des mineures et de jeunes majeures en recrutant via les réseaux sociaux.  

 

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