EXCLU 100% - Toulouse. Le responsable d'accueils de loisirs aurait détourné 700 000 euros pour acheter de la cocaïne
Placé en garde à vue, ce responsable associatif gérait notamment des structures de loisirs ou d’accueil périscolaire en Haute-Garonne.
Publié : 5 octobre 2022 à 16h09 par Brice Vidal
Le voisinage de la route de Lavaur, à Montrabé au nord-est de Toulouse, a été réveillé tôt mardi matin. Une dizaine de policiers, enquêteurs, unités en uniforme et brigade canine investissaient un appartement pour une arrestation en douceur. « On ne communique pas » nous lançait un des fonctionnaires en civil qui plaçait un trentenaire menotté à l’arrière du véhicule.
La division "éco-fi" de la police judiciaire chargée de l'enquête
Selon nos informations, l’individu qui a reçu la visite de la division économique et financière de la police judiciaire de Toulouse (DTPJ) est le président de l’association Atoll Loisirs. Il a été placé en garde à vue ce mardi. La structure qu'il dirige gère des accueils de loisirs ou l'accueil périscolaire notamment dans des écoles de Haute-Garonne. La mairie de Toulouse faisait par exemple appel à Atoll Loisirs jusqu'en juin dernier pour l'Alae de l'école Fabre. En gros : ses salariés s'occupaient des élèves de 3 à 10 ans hors du temps scolaire. Visiblement, le responsable de cette association à vocation éducative était plus intéressé par les stupéfiants et les paradis artificiels.
Plus d'1 demi million détournés pour acheter de la dope ?
Atoll se retrouve dans la tourmente. Les limiers de la PJ soupçonnent en effet ce personnage d’avoir détourné entre 600 000 et 700 000 euros des caisses de l'association ! "Probablement pour acheter de la cocaïne et diverses drogues" nous explique plusieurs sources concordantes proches de l'enquête. Le parquet de Toulouse nous confirmait, ce mercredi, que ce gestionnaire d'Alae aurait détourné "plus d'un demi million d'euros sur 3 ans" , "plusieurs personnes seront convoqués en justice prochainement" nous dit-on dans le cadre de poursuites pour "abus de confiance et blanchiment". Il y a "une dizaine de mises en cause dans ce dossier" en comptant les individus poursuivis pour blanchiment. Lors des perquisitions chez le principal mis en cause à Montrabé, des documents ont été retrouvés, mais également des cachets de drogues de synthèse...