ENQUETE 100% - Les "corbeaux" de l'affaire Jubillar s'attaquent aux proches de Delphine
Publié : 6 juillet 2021 à 16h17 par La Rédaction
L'affaire Jubillar est-elle en train d'épouser les dérives de l'affaire Grégory ?
A l'heure où la Chambre de l’instruction (Chins) de la cour d’appel de Toulouse examinait la demande de remise en liberté de Cédric Jubillar, les réseaux sociaux s'enflamment à nouveau. Le mari de Delphine est mis en examen et incarcéré depuis le 18 juin pour homicide volontaire aggravé sur sa compagne, l’infirmière de 33 ans disparue dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020 à Cagnac-les-Mines (81). Et les avocats affirment avoir démonté la totalité du dossier d'instruction qui accuse le peintre plaquiste.
L'intérêt pour ce fait divers ne se dément pas aux niveaux local et national depuis bientôt sept mois, et les rumeurs vont bon train. Mais on passerait maintenant de simples dérives individuelles à de véritables cabales sur Internet, et cela prend des proportions inquiétantes. Les prises de positions, tranchées et clivantes se multiplient et on distingue clairement deux camps : les pro et les anti-Cédric Jubillar. Selon nos informations, les proches de Cédric Jubillar, persuadés de son innocence - un temps discrets au moment de la mise en examen du mari - harcèleraient désormais ouvertement les amies et proches de Delphine via les réseaux sociaux. Les réseaux sociaux deviennent les lieux d'expression de "corbeaux" à croire que du parallèle avec l'affaire Viguier on en vient au parallèle avec l'affaire Grégory.
Des "corbeaux" soutenant Cédric Jubillar publient adresses et coordonnées des amies de Delphine
Un groupe Facebook de soutien à Cédric Jubillar a été créé et compte 285 membres actuellement. Ils ne décolèrent pas à l'encontre des amies de Delphine qui organisent les recherches depuis fin décembre. Les proches de Delphine ont choisi 100% pour dénoncer ce que leur font vivre les membres les plus radicaux de ce groupe : des faits "de diffamation et de harcèlement". Les amis de la disparue feraient l'objet "d'attaques personnelles" ; "depuis plusieurs mois". Leurs adresses, numéros de téléphone, leurs photos aussi sont publiées sur ce groupe Facebook. "Ils s'attaquent à nous, ils salissent Delphine, c'est honteux", les victimes ont demandé au réseau social Facebook de bloquer ce groupe, en vain. Certaines personnes auraient déjà déposé plainte à la gendarmerie. L'un des protagonistes cité par l'enquête - propriétaire d'une BMW - présenté un temps comme potentiel suspect a reçu des menaces et entend porter plainte "sur les réseaux il y a mon nom, j'ai des enfants, j'y suis strictement pour rien [...] ils voulaient même me tendre un guet-apens pour me faire cracher le morceau. "