"Encore 7 jours de travail" pour ne plus voir les stigmates de la grève des éboueurs à Toulouse
Entretien avec Vincent Terrail-Novès, vice président de Toulouse Métropole en charge des déchets.
1er février 2022 à 15h06 par Brice Vidal
Certains quartiers de Toulouse sont encore jonchés de détritus et les habitants s'en plaignent. Deux semaines après la signature de l’accord entre les éboueurs et Toulouse Métropole actant de la suppression du "fini-parti" et de l'augmentation de leur temps de travail, tout n’est pas revenu à la normale.
Les poubelles débordent encore sur l'est et le nord-est
Deux secteurs sont encore bien sales avec des containers qui débordent : l’est de la Métropole, de Balma à Castelginest - qui dépend du dépôt de l’Union - et le secteur est et nord-est de Toulouse qui dépendent du dépôt du Raisin. "Cela s'explique par le nombre de nos agents positifs à la Covid" explique Vincent Terrail-Novès vice-président de Toulouse Métropole en charge des déchets "et deuxième raison, sur la proposition de collecte le samedi, on a eu très peu d'agents volontaires, or c'est une collecte importante sur l'est et le nord-est". La collectivité a tenté de pallier cette désorganisation avec un recours aux prestataires privés "8 à 10 bennes" pour ramasser les ordures. Et depuis le milieu de la semaine dernière, les éboueurs ont reçu le renfort "des agents des poles territoriaux de la Métropole qui habituellement concentrés sur des tâches de propreté urbaines" ; "ils mettent les sacs poubelles dans des camions-plateau" sur les secteurs est et nord est et sud.
Des appels incessants des administrés
Pas un jour sans que le service Allô Toulouse reçoivent des appels d'administrés mécontents en raison des risques d'insalubrité "c'est légitime car la grève est terminée et nos administrés ne comprennent pas", "néanmoins" tempère-t-il "on avait annoncé deux à trois semaines pour voir la situation se normaliser, c'était sans compter le Covid" s'excuse VTN qui promet qu' "à la fin de cette semaine, on aura largement amélioré la situation, et il est possible que ça puisse déborder sur le début de la semaine prochaine". Encore 6 à 7 jours de travail donc "pour ne plus voir ce à quoi nous sommes habitués depuis presque un mois " prophétise le maire de Balma.