Inspection du futur commandement militaire de l'espace au menu de la visite présidentielle.

 

Le Président de la République, Emmanuel MACRON, se rend vendredi à Toulouse et à Saint-Gaudéric dans l’Aude. Il sera accompagné de Florence PARLY, la ministre des Armées.

 

L'espace scientifique

Emmanuel MACRON présidera dans un premier temps une réunion de travail sur la stratégie spatiale au sein du commandement de l’Espace, récemment inauguré et situé sur le site du Centre national d’études spatiales à Toulouse. Mais le chef de l'Etat ne manquera pas de saluer l'expertise du CNES. De source élysenne, Emmanuel MACRON serait « très intéressé » par la technologie toulousaine « embarquée à bord du Rover de la Nasa Persévérance » ; notamment la Supercam développée par le CNES, « qui permettra de choisir au mieux les échantillons de Mars à ramener sur terre ». Supercam est en effet dotée d’un analyseur spectrographique, d’un laser et d’un micro ultra perfectionné « qui peut écouter le bruit de la destruction de la roche par laser » et permettre aux opérateurs de comprendre de quoi il s’agit. Avant un hypothétique retour sur terre.

 

L'espace stratégique

A l’issue, Emmanuel Macron rencontrera les personnels engagés sur la mission « AsterX 2021 », premier exercice de défense spatiale du genre en Europe, auquel sont associés l’Allemagne, l’Italie, et les Etats-Unis. De source élyséenne, la thématique du déplacement « vu l’évolution de la conflictualité » portera sur « la réorientation de la stratégie de l’Etat en matière spatiale ». Les opérateurs seront « confrontés à différents scénarii d’événements spatiaux à gérer : rapprochements orbitaux, découverte d’un nouvel objet spatial ou encore des cascades de débris après une destruction » précise cette même source. Le commandement de l’espace sera chargé « de repérer, surveiller les entrées à risque d’objets stellaires et coordonner les actions avec nos alliés ». Quid de projets d’armes spatiales ? L’Elysée reste assez vague, précisant qu’en matière « purement défensive », les techniques de destructions dans l’espace « sont très sensibles » étant donné la projection de petits débris « qui peuvent faire de gros dégâts ». A ce stade, les militaires semblent privilégier des actions de brouillages « rendre aveugle l’ennemi » en « approchant des satellites espion ».       

 

Le Président de la République se rendra ensuite au Centre d’entrainement et de formation du 4ème Régiment de la Légion Etrangère à Saint-Gaudéric. A cette occasion, et après la visite d’un atelier de combat tactique, le Chef de l’Etat remettra à cinq légionnaires (polonais, brésilien, roumain, népalais, algérien) leur décret de naturalisation, symbole de leur parcours d’intégration au sein de la Légion.  

 

Photo. Pool - Rémi Benoit. Toulouse. Octobre 2019.