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Drame : en colo, l'adolescent se noie dans un lac au sud de Toulouse

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20 août 2021 à 9h48 par Brice Vidal

Il faisait partie d’une colonie de vacances de la ville de Toulouse

 

Un terrible drame s’est noué ce jeudi 19 août 2021 vers 19 heures au lac de Barbazan au sud de Toulouse. Les secours sont intervenus après qu’un adolescent ait disparu lors d’une baignade organisée. Les plongeurs des pompiers ont remonté le garçon. Malgré la présence du Samu 31 il était trop tard, les tentatives pour le ranimer n’ont rien donné.  

La victime de 15 ans faisait partie d’une colonie de la Ville de Toulouse, comme nous ont confirmé les services municipaux. Il participait à un séjour à Antichan de Frontignes. 

Une enquête de gendarmerie a été confiée par le parquet de Saint-Gaudens à la Brigade de recherches de la compagnie de Saint-Gaudens.

 

Autopsie ordonnée

Le Procureur de la République de Saint-Gaudens, Christophe Amunzateguy, nous a indiqué qu'une autopsie serait "selon toute vraisemblance menée ce vendredi par l'Institut médico-légal". Il nous précise par ailleurs que "l'ensemble des protagonistes, très choqués, allaient être entendus".

Y a-t-il eu défaut de surveillance ou d'organisation ? L'ado savait-il nager ? A-t-il fait un malaise ou s'est-il accroché à un embâcle ? L'enquête devra le déterminer. "Il est trop tôt pour indiquer s'il y a eu infraction ou manquement à une obligation de sécurité" précise le Procureur, ce qui déboucherait immanquablement sur des poursuites du chef d'homicide involontaire. 

 

Le plan d'eau était interdit à la baignade

Contactée ce vendredi la maire de Barbazan nous indique que le plan d'eau était interdit à la baignade, "par un arrêté municipal de 1961 doublé d'un second de 1972 toujours en vigueur" affirme l'édile Michelle STRADERE, "tous les panneaux étaient bien affichés à l'entrée du lac, un grand à l'entrée et des petits panneaux le long du lac, malheureusement on nous les arrache souvent et c'est très compliqué de faire respecter l'arrêté".

Il est "difficile d'imaginer qu'une colonie de vacances ne se renseigne pas avant de faire baigner les enfants dans un lac" s'étonne la maire de Barbazan "je n'étais nullement informé qu'il y avait cette colonie sur la commune sinon j'aurais prévenu. C'est horrible, il y a un sentiment de colère. C'est bien triste."

En fin de journée vendredi, l'autopsie confirmait la mort par noyade et le parquet demandait l'ouverture d'une information judiciaire. 

Réaction de Jean-Luc Moudenc

 

Le maire de Toulouse déplore ce vendredi par voie de communiqué "un terrible accident" pour lequel "les causes exactes du décès sont encore inconnues". "Il n'y a pas de mots pour soulager la douleur d'une mère" s'émeut Jean-Luc Moudenc qui tient toutefois à lui exprimer "mes plus sincères condoléances et l'assurer du soutien de la Mairie de Toulouse dans son ensemble. Mes pensées vont également vers les agents municipaux, les secours qui ont tout tenté, ainsi que les parents des autres enfants."

 

Il précise que "face au choc de cette terrible nouvelle" :

• une cellule de soutien psychologique a immédiatement été mise en place pour les jeunes présents. Les adultes d'encadrement des jeunes bénéficient également d'un accompagnement dès aujourd'hui
• les fonctionnaires municipaux de direction se sont déplacés sur les lieux dès hier soir pour être au plus près des enfants et des agents
• l'adjoint au maire en charge de la jeunesse, Djillali Lahiani, s'est rendu auprès de la mère de l'enfa
nt.