Deux hommes séquestrés et dépouillés à leur domicile à Toulouse : les agresseurs interpellés risquent gros
Les deux mis en cause aux casiers judiciaires chargés seront jugés le 9 février.
9 janvier 2023 à 15h15 par Brice Vidal
« Ils sont traumatisés, l’un a dû être hospitalisé en clinique de repos, l’autre a quitté la région » nous explique Me Pauline Godet leur avocate. Le 6 octobre dernier vers 4 heures du matin, les deux hommes vivant ensemble sont réveillés par des murmures. Ils ne verront que les yeux de leurs bourreaux, « tout s’est passé très vite ». Deux individus viennent de pénétrer à l'intérieur de leur domicile, situé quartier Borderouge.
Violences et insultes homophobes
Les agresseurs vont ligoter les deux victimes à un lit - pieds et poings, les bâillonner « une serviette dans la bouche ». Le calvaire commence, il va durer une bonne heure : violences, insultes homophobes ; armés d’un poing américain et probablement d’un couteau, les deux malfrats vont les forcer à donner leurs codes de cartes bancaires, ils emporteront notamment montre connectée et téléphones portables. Le préjudice n’est « que » de 1500 à 2000 euros. Mais l’essentiel est ailleurs « les faits sont particulièrement inquiétants » soulignait le procureur de la République adjoint Sylvain Cordesse, ce lundi, au moment de requérir le maintien des prévenus en détention. Les deux auteurs n'ont même pas libéré les deux hommes de 36 et 23 ans au moment de fuir, « ils ont dû défaire eux-mêmes leurs liens et sauter du balcon car ils étaient enfermés chez eux ». L'enquête avait été confiée à l'unité des atteintes aux biens de la Sûreté départementale.
Placés en détention provisoire en attendant d'être jugés
De nombreuses investigations, techniques, biologiques et téléphoniques, ont permis aux policiers toulousains de mettre le grapin sur les mis en cause la semaine dernière, deux jeunes hommes de 22 et 26 ans qui ont été déférés ce vendredi. Ils seront jugés le 9 février pour vol avec violence, extorsion avec violence, escroquerie en récidive et séquestration en récidive. Et encourent 10 ans de prison. En attendant l'audience, ils restent en détention. L'avocat d'un des prévenus, Me Cédrik Brean, n'a pas souhaité plaider la libération sous contrôle judiciaire par souci pour les victimes.