Demi-finale Top 14 : Pour Mathieu Bonello, l'ancien talonneur Castrais, "on pense plus au derby, à la suprématie"
À quelques heures de la demi-finale entre le Castres Olympique et le Stade Toulousain, l'ancien talonneur castrais, Mathieu Bonello revient sur le derby en phase finale de 2012, remporté par les Toulousains.
Publié : 16 juin 2022 à 14h11 par Axel Mahrouga
Avec le mercure ces derniers jours, c'est la ferveur des supporters castrais qui grimpe en flèche à un peu plus d'un jour du choc. Vendredi, le Castres Olympique va devoir se défaire du Stade Toulousain en demi-finale de Top 14, pour s'offrir un billet vers le Stade de France.
Une affiche, à ce moment de la compétition qui laisse un souvenir amer aux supporters castrais. En 2012, déjà, les deux clubs occitans s'étaient rencontrés à Ernest-Wallon et c'était les rouges et noirs de Thierry Dusautoir qui s'étaient imposés (24-14).
Titulaire ce 2 juin 2012 dans le pack castrais, l'actuel entraîneur d'Albi et ancien talonneur des bleus et blancs, Mathieu Bonello, se souvient d'un match âpre entre les deux formations. « Dans l'engagement, on était dans la rencontre. Je me rappelle qu'il y avait eu leur numéro 10 néo-zélandais [NDRL : Luke McAllister] qui avait passé des points très lointains au pied et on se rendait un peu la monnaie de la pièce ».
Un sauvetage de dingue
Avant la mi-temps, le match est encore loin d'être joué. Les Toulousains mènent 12 à 9, mais sont réduits à 14, après le carton jaune reçu par Florian Fritz après un plaquage haut sur Marc Andreu.
Après une percée toulousaine, Clément Poitrenaud essayent de franchir la défense bleue et blanche d'un petit coup de pied. Ballon récupéré par les Castrais qui file dans les mains de Max Evans. On joue alors la 35ème minute et c'est le moment choisi par l'anglais pour transpercer la défense toulousaine.
L'essai semblait lui tendre les bras, mais, dans l'en-but, Vincent Clerc réalise une action dingue, en retournant l'ailier castrais. « Cette action a fait basculer le match en notre défaveur, rasasse Mathieu Bonello. On pensait vraiment avoir marqué et il le retourne dans l'en-but. Psychologiquement, le match s'est renversé après ça ».
Une demie ou un derby ?
Le Stade Toulousain prendra ensuite le large, grâce à des points au pied en deuxième mi-temps. Un scénario que veulent bien évidemment éviter les joueurs de Pierre-Henry Broncan à quelques heures de leur demi-finale.
Dans ce genre d'affiche, à la fois excitant par l'enjeu d'une demie, mais aussi par la ferveur d'un derby, c'est dans la rivalité géographique que Mathieu Bonello puisait le plus sa motivation. « On pense pas trop à la finale, on pense plus au derby, à la suprématie. Toulouse était toujours un peu le favori contre nous et c'était une demie particulière pour nous parce qu'on était allé au Stadium, chez eux. Ça avait joué, je pense que si on les prenait sur terrain neutre ça ne donnait pas le même résultat ».
Ce sera bien en terrain neutre cette année, à Nice. Le théâtre : une Allianz Riviera qui poussera fort derrière les bleus et blancs, d'après les supporters rencontrés hier pour le départ des joueurs depuis l'aéroport de Castres-Mazamet.