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Déchéance de nationalité : Georges Méric est contre

Le président du conseil départemental de Haute-Garonne dénonce une rupture de l'égalité fondatrice de la citoyenneté.

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Publié : 6 janvier 2016 à 8h44 par

Le président du conseil départemental de Haute-Garonne le socialiste Georges Méric s'est à son tour prononcé contre la déchéance de nationalité aux binationaux nés français pour crimes terroristes, dans une tribune dont le site Premium du quotidien La Dépêche publie mardi des extraits. "C'est avec l'entière conscience et la pleine mesure du risque qui pèse sur notre pays, sur nos voisins européens, et plus largement sur l'ensemble des défenseurs de la liberté, tous exposés à la même menace terroriste, que je dois exprimer mon opposition après l'annonce du gouvernement visant à étendre, par la voie d'une révision constitutionnelle, à la déchéance de nationalité aux binationaux nés français qui se seraient rendus coupables d'actes de terrorisme", écrit M. Meric. Selon lui, une telle mesure "engendrerait une rupture de l'égalité fondatrice de la notion même de citoyenneté", que ce soit pour des binationaux ou l'ensemble des Français, comme il en est maintenant question.
 

 "Devant les actes innommables des terroristes, notre riposte doit être forte et intransigeante. Cette exigence de fermeté doit s'appliquer avec le même degré et le même souci d'exemplarité à l'ensemble des citoyens français", estime encore ce médecin, fils d'André Méric, résistant et déporté, sénateur et secrétaire d'Etat sous François Mitterrand. A l'heure actuelle, seuls peuvent être déchus du passeport français des individus naturalisés. Le responsable socialiste propose plutôt, sans élaborer davantage, "une mesure d'indignité nationale pour tous ceux qui, indifféremment de leur statut, prendraient les armes contre notre pays et ses concitoyens". Dans la matinée la maire de Paris Anne Hidalgo avait rappelé qu'elle avait adopté avec l'avocat Jean-Pierre Mignard une position semblable dans une tribune. Elle disait "sortir de ses gonds" face à l'hypothèse de la déchéance de nationalité.
 

 

BV avec AFP