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Décès d'une fillette à Toulouse : la mère met en cause le jouet "Kinder"

La maman a été interrogée par les gendarmes du Fousseret. 

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Publié : 21 janvier 2016 à 8h25 par

​​Une enquête a été ouverte "pour recherches des causes de la mort" après le décès d'une fillette ce week-end à Toulouse, qui s'est étouffée après avoir avalé une pièce d'un "jouet Kinder", selon le témoignage de la mère. Une autopsie pratiquée mardi a conclu "à un décès suite à une asphyxie mécanique", selon un communiqué du procureur de la République à Saint-Gaudens (Haute-Garonne), diffusé mercredi. Interrogée par la gendarmerie du Fousseret, la mère de la fillette, décédée dans la nuit de samedi à dimanche à l'hôpital des enfants de Purpan à Toulouse, a indiqué "qu'elle se trouvait dans le salon de son habitation, à Saint-Elix-le-Château, en compagnie de sa fille lorsque celle-ci avait avalé une petite roue en plastique provenant d'un jouet Kinder" poursuit le communiqué. "La petite roue était désolidarisée du jouet en lui-même", selon le récit de la mère citée par le parquet. "Le grand-père de l'enfant, très vite sur les lieux, réussissait à extraire l'objet" mais "l'enfant, dans un état comateux, (...) décédait au cours de la nuit" à l'hôpital, ajoute le texte du parquet. La petite fille sera inhumée jeudi en un lieu qui n'a pas été précisé, selon une source proche de l'enquête. "Le procureur de la République communiquera dès qu'il aura en sa possession les premiers éléments objectifs de l'enquête", peut-on lire également dans le communiqué du parquet. La procureur, Cécile Deprade, a précisé que "les investigations n'étaient pas faites" et ne permettaient pas de confirmer dans l'immédiat ce que "la maman avait dit".

   

Dans un communiqué, le groupe Ferrero, qui commercialise les oeufs, indique qu'il a été informé de l'ouverture d'une enquête "pour comprendre les causes de ce drame et pour déterminer si le jouet provenait ou non d'un oeuf Kinder Surprise""Le groupe Ferrero et ses salariés s'associent à la douleur de la famille de la fillette et de ses proches", ajoute l'entreprise qui promet de collaborer "pleinement et étroitement" aux "investigations".

L'oeuf en chocolat Kinder Surprise est un succès commercial depuis son lancement il y a quarante ans. L'oeuf creux contient une capsule en plastique renfermant les pièces de très petits jouets à assembler. Le géant mondial les distribue en avertissant qu'ils ne sont pas destinés aux enfants de moins de trois ans en raison de la présence de petits éléments et recommande la supervision d'un adulte. La fillette décédée avait 3 ans et demi, selon les gendarmes qui ont divulgué l'affaire mardi. Elle avait pu être réanimée par les pompiers, mais les lésions cérébrales ont entraîné son décès à l'hôpital, selon la même source.

 

 

La direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) n'a pas "souhaité communiquer sur le sujet pour l'instant""En concevant ses jouets, l'entreprise Kinder Surprise observe des directives pour empêcher les enfants de se blesser s'ils utilisent les jouets de manière inadéquate", peut-on lire dans le rapport 2014 de Ferrero sur la sécurité. "Ces directives se traduisent en précautions précises s'agissant de la morphologie des jouets et s'appliquent entièrement ou partiellement selon le jouet et sa forme", poursuit le rapport. Le document cite l'interdiction de parties sphériques ou ovales, de trous, de "très petites parties" ou encore de "parties de couleur marron pouvant se confondre avec le chocolat".  Affirmant que la sécurité est "sa priorité numéro 1" Ferrero souligne dans son communiqué de jeudi qu'elle va "au-delà des exigences règlementaires" et que "tous ses produits mis sur le marché sont contrôlés par des instituts reconnus par la Communauté Européenne."

L'oeuf Kinder n'est pas commercialisé aux Etats-Unis, en raison d'une réglementation de 1938 qui interdit l'association d'une denrée alimentaire avec toute autre substance (comme la fève dans une galette des rois).

 

BV avec AFP