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Début du procès d'un mécanicien d'Airbus, accusé d'avoir tué sa jeune collègue

La victime a été retrouvée en février 2015, poignardée une soixantaine de fois. 

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17 janvier 2019 à 11h01

Il a toujours clamé son innocence.

Un ancien mécanicien d'Airbus comparaît aux Assises de la Haute-Garonne à partir de ce jeudi et jusqu'au 25 janvier.

63 coups de couteau

Il est accusé d'avoir tué Maureen Jacquier, 19 ans.  Le corps de la jeune femme avait été retrouvé par sa famille, gisant dans une mare de sang, dans son appartement des Minimes, le 25 février 2015. Elle avait reçu au moins 63 coups de couteaux.

Quatre mois plus tard, Sylvain Boulais était arrêté. Comme la victime, il travaillait à Colomiers, chez l'avionneur européen et ils avaient eu une courte aventure à l'été 2014. 

l'ADN au coeur du débat

L'ADN de Sylvain Boulais a été retrouvé sur les lieux du crime. Mais il se dit innocent.

L'accusation pointe qu'il n'a pas d'alibi et un trou dans son emploi du temps la nuit du meurtre. Lui dit être parti en discothèque et, un peu éméché, avoir préféré dormir dans sa voiture sur le parking.

Concernant son ADN dans l'appartement, les avocats de la défense, Me Cohen et Me Pibouleau, vont s’appliquer  à prouver qu'il est scientifiquement possible qu'une trace soit décelée plusieurs mois après sans être altérée. Ils insisteront aussi sur le passé sans histoire de leur client, qui n'a donc aucun antécédent judiciaire.

Mais pour Me Catala, qui assiste la famille de Maureen Jacquier, le fait que l'ADN de l'accusé ait matché "en trois endroits stratégiques" (sur le lit notamment) pose question. La partie civile compte ainsi bien le décrire comme un criminel dangereux, doté d'une grande faculté d'adaptation et d'une intelligence supérieure à la moyenne.
 

Il risque 30 ans de réclusion criminelle.

 

-B.V. avec C.F. -