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Deal, violences, incivilités : la cité Madrid va craquer à Toulouse

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Publié : 29 octobre 2019 à 14h24 par La Rédaction

Zoom sur ce quartier des Sept-Deniers gangrené par les dealers.

 

Force est de constater que la candidate U.N.E (PS PRG), Nadia Pellefigue, a bien choisi son secteur pour parler sécurité. Celle qui brigue la mairie de Toulouse organisait ce lundi une conférence de presse à proximité de la Cité Madrid, donnant la parole aux commerçants du secteur.

"Je ne peux pas continuer comme ça... De toute façon, si ça ne change pas, j'arrête! " confie Amel L., propriétaire d'un pressing dans ce quartier des Sept Deniers.

Son quotidien, elle l'aperçoit à travers la vitrine de son magasin. Dehors, les va-et-vient incessants des dealers sur le trottoir d'en face la désespèrent. Des mouvements dont pâtit l'activité de son commerce : "J'ai perdu beaucoup de clients, ils ont peur [...] ils se sont fait agresser plusieurs fois. J'ai dû sortir pour les aider" ajoute-t-elle.

 

Quand les dealers proposent des menus Halloween

 

Des commerçants évoquent "cette voiture à laquelle les petits caïds ont mis le feu au milieu de la rue récemment, ces dealers qui fument du cannabis devant les policiers, insultent même les fonctionnaires". Ils seraient une grosse vingtaine à faire la pluie et le beau temps dans le quartier. Ils ont récemment collé des affiches proposant aux "clients" de stupéfiants des menus "Halloween". Illustrant s'il en était besoin l'impunité qui règne dans ce quartier naguère plutôt calme, route de Blagnac. 

 

Nadia Pellefigue avait choisi le commerce d'Amel pour communiquer sur l'insécurité de la Ville rose. Elle dit "ne pas apporter de solutions miracles", mais souhaite tout de même "renforcer en partie les effectifs de la police nationale" et la création d'Unités territoriales de quartier (UTQ). Enfin "généraliser les équipes mixtes avec des agents de collectivités d'autres services". Et Amel de conclure : "J'espère que les dealers vont bouger maintenant [...] je n'en peux plus !"

 

Rappelons que le renforcement des effectifs de police nationale est de la responsabilité de l'Etat. Jean-Luc Moudenc, le maire sortant, ne manque pas à chacune de ses sorties (ou presque) de fustiger l'État sur la baisse des effectifs de la police nationale dans la Ville rose.

 

Tom Pujalte avec BV.