Crise du Covid : la Haute-Garonne dégaine son bouclier social
Publié : 16 avril 2020 à 12h20 par Brice Vidal
Des aides pour les petits commerçants, artisans et agriculteurs sont votées par le département ce jeudi.
Le département de la Haute-Garonne ouvre le parachute social face à la crise du Covid 19. Georges Méric le patron du département a dégainé, ce jeudi, un train de mesures pour venir en aide au tissu local.
Le département vote notamment "des aides de survie" pour les petits commerçants, artisans et agriculteurs "en grande difficulté actuellement". Pour bénéficier de ces aides "il faudra passer par les chambres consulaires mais aussi par les communes et les communautés de communes" a précisé Georges Méric qui veut éviter les faillites des petits commerçants.
Un revenu exceptionnel "de 500 euros est aussi voté pour les conjoints non salariés". Le président du département en a profité pour tacler parlement et gouvernement "qui n’ont pas soutenu en 2018 le projet de revenu de base" pour simplifier les aides "nous aurions été plus opérationnel aujourd'hui si ç'avait été le cas". 18 départements l’avaient demandé et relancent aujourd'hui le processus auprès de l'Etat "pour expérimenter ce système."
Le président du département a rappelé que toutes les missions du CD 31 étaient assurées "la continuité de notre service public". 15 collèges sont ouverts aux enfants des familles des soignants "et en matière sociale : le paiement des prestations a été réalisé". Georges Méric a annoncé le déblocage d'une aide exceptionnelle de 150 euros par mois "pour les familles précaires et les étudiants" (un total de 2 millions d'euros) et l'envoi de bons solidaires à plus de 21 000 familles.
Déconfinement : « il faut être sérieux ! »
Côté actualité, Emmanuel Macron a annoncé un début de déconfinement à partir du 11 mai, accompagné d'une réouverture progressive des écoles et des crèches qui a été aussitôt critiquée. Le président du conseil départemental de Haute-Garonne abonde et voit d'un mauvais œil le retour des élèves en classe à partir du 11 mai. Le département, qui gère les collèges au côté de l’académie, doit en théorie mettre en place une distanciation entre les enfants et ados appelés à revenir en cours : " moi je ne sais pas le faire " déclare Georges Méric pour qui le déconfinement des élèves est "une décision purement économique".