Les commerces du centre-ville de Toulouse frappés par la crise, les premières liquidations interviennent.  

 

Plus d’un mois que le déconfinement a eu lieu et les répercussions sur les commerçants ne cessent de s'amplifier. Eux qui doivent faire face à l'enchaînement des 18 mois de manifestations des gilets jaunes et à la soudaine crise sanitaire.

Aujourd’hui, certains sont obligés de mettre la clé sous la porte. Une décision difficile. Eugénie Cignaco, gérante de la boutique Pétronille place St-Georges à Toulouse fait partie de ces professionnels obligés de jeter l’éponge. 

 

 

Le confinement vécu comme un coup de grâce 

Après 7 ans d’activité, elle est en liquidation judiciaire. Elle n’a pas su se relever de ces deux années noires, avec un confinement qui a sonné comme “ un coup de grâce” pour elle.

Elle a accepté de se livrer , “ je n’ai plus de force, de devoir se battre pour faire son métier correctement, c’est épuisant”  

 

« Les institutions n’ont rien fait »  

Bien que soulagée d’une certaine manière, la gérante pointe les diverses institutions qui, selon elle, n’ont “rien fait pour” les commerces. Jugeant avoir été “ abandonnée”, elle regrette la tournure des événements, estimant que le cœur de Toulouse va irrémédiablement changer :“ Le centre-ville est en train de mourir à petit feu, ça me fait de la peine” lâche-t-elle désabusée...

La boutique Pétronille fermera ses portes le 18 juillet prochain, la patronne a décidé de changer d’horizon, ne trouvant “ plus d'énergie pour le commerce”.  

 

​Reportage de Sarah Gilot.