Coup de force de la CGT au CARIF OREF à Labège
Les militants se sont introduits dans les locaux ce mercredi 6 avril 2022
6 avril 2022 à 16h20 par Cécile Gabaude
Ils étaient environ 60 à dénoncer la procédure de licenciement qui vise une déléguée syndicale qui « dérange le microcosme de l’exécutif du Conseil Régional » selon Cédric Caubère, secrétaire départemental de la CGT de Haute-Garonne.
Le Carif-Oref, c'est le centre d'animation, de ressources et d'information sur la formation. Il intervient en appui des politiques emploi formation de l'état, de la région, des partenaires sociaux.
Le rassemblement de ce jour, mercredi 6 avril, avait pour but d'intervenir pendant le conseil d'administration, pour "refuser le vote permettant le licenciement de la déléguée syndicale CGT, enceinte qui plus est". "Le plus surprenant dans cette affaire, c'est qu'il n'y a aucune faute réprochée à la déléguée syndicale", s'insurge Cédric Caubère.
Il explique que la déléguée CGT en question réclame une enquête pour harcèlement, propos sexistes et racistes et pour une ambiance de travail "qui est largement dégradée du fait de la direction". Toujours selon lui, la direction, pour mieux se défendre et parce qu'elle est mise en cause "demande la tête de la déléguée syndicale".
« On est d’autant plus surpris de l’attitude du Conseil régional et de sa présidente Carole Delga qu’elle était parfaitement au courant du fait qu’il s’agit d’une histoire de harcèlement et de discrimination syndicale, propos raciste et sexiste » ajoute-t-il.
Malgré le rassemblement, la CGT n'a pas eu gain de cause, mais "la bataille ne fait que commencer" pour le secrétaire départemental de la CGT 31, "la loi est de notre côté".
La réaction de la Région Occitanie
Sollicité le Conseil Régional précise "Comme il est de coutume au CA du CARIF OREF, et à la demande des syndicats, la Région, comme l’Etat, s’abstiennent lors des questions RH de cette association dès lors qu’il n’y a pas de manquements au droit de travail signifiés par l’inspection du travail. En l’espèce et à ce jour, l’inspection du travail a décidé de ne pas diligenter d’instruction malgré les multiples sollicitations de la salariée." Ajoutant "la direction use de son droit en sollicitant l’inspection du travail pour une autorisation préalable de licenciement, tout comme la salariée peut user des siens. Les autres organisations syndicales présentes au CA ont validé la demande de la direction. Il appartient à la direction du travail de dire le droit en la matière et la Région ne se substitue jamais à elle."