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Confinement levé à Pamiers, l'incendie maîtrisé à l'usine Aubert et Duval

Le sinistre s’est déclaré peu avant 7 heures. La population était invitée à rester confinée jusqu'à 11h30 ce mardi matin. 

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10 septembre 2021 à 9h00 par Brice Vidal


Un important incendie s’est déclaré dans l’usine Aubert et Duval de Pamiers ce vendredi 10 septembre 2021. Le feu a pris "dans un bac d’acide situé dans un bâtiment de 400m²" indique la préfecture de l’Ariège, "il s’est rapidement propagé à tout le bâtiment". Le personnel a été rapidement évacué indiquent les autorités. Aucun blessé après ce sinistre.  L'usine de metallurgie Aubert et Duval est le premier employeur privé de l'Ariège. 

Le SDIS 09 (Service d’incendie et de secours de l’Ariège) a déployé de gros moyens et la préfecture a activé le Centre opérationnel départemental (COD). Les accès de la ville de Pamiers sont interdits à la circulation, pour ne pas gêner l’action des services de secours.

Une ville "désertique" confirme notre correspondant sur place

La population est invitée "à rester chez elle par mesure de précaution". Les émanations chimiques pourraient donner lieu à des intoxications. "Tout le secteur est bouclé, on ne peut aller nulle part", nous confie ce vendredi matin notre journaliste sur place Jacques Déjean. Policiers et pompiers sont les seuls dans les rues pour alerter les habitants et leur demander de rentrer chez eux. 

Les sirènes ont également sonné dans les établissements scolaires de Pamiers, avec de nombreux élèves "confinés" à l’intérieur. On apprend ce matin que les élèves du lycées de Pamiers ont reçu des masques de type bec de canard pour se protéger des fumées. 

"C'est le désert à Pamiers, une ville morte" ajoute notre correpsondant qui nous confirme également qu'une "odeur particulière, nauséabonde, se dégage dans la commune, avec cette colonne de fumée qui émane de l'usine". Il aurait été envisagé un temps par la préfecture de l'Ariège "d'évacuer la ville de Pamiers le cas échéant". Une cellule d'information au public vient d’être activée à la préfecture au 05 61 02 11 86. 

Des habitants sous le choc 

Ils étaient peu nombreux à avoir croisé le micro de nos journalistes ce matin à Pamiers. C'est simple, les seuls passants rentraient au plus vite chez eux ce vendredi à l'image de Phillipe. "Tout est bouclé, donc on fait demi-tour. On prend les précautions tout simplement !"  "Cest ma fille qui m'a téléphoné parce que je travaille pas loin. Elle voulait savoir si j'étais au travail, je rentre chez moi du coup", ajoute Annabelle.

Certains Appaméens eux apparaissaient plus étourdis par la situation. "Choquée, parce que j'ai déjà vécu l'usine AZF quand j'étais petite, et c'est toujours choquant", "très peur, parce qu'une fois arrivée ici je ne savais rien", nous confient ces deux autres habitantes. Maryline elle a décidé d'évacuer sa mère du centre-ville de Pamiers, par peur pour son ainée "vulnérable".

"Je suis angoissée parce que je me dit que je suis impuissante. Je ne peux rien faire", témoigne Valérie 39 ans. Elle était garée en bord de route depuis 9h30 devant le camping de l’Appamée, sur la D119. Ses enfants sont à l’école Henri Cazalé qui n’avait pas été évacuée vers 11h. "J'ai mes enfants à 5 minutes de cette entreprise qui brûle, et eux,  ils sont encore plus dans le centre du danger" s'inquiète-t-elle.

 

Les messages d'alerte à la population se multiplient depuis plusieurs heures, comme par exemple ce mail de l'école élémentaire Henri Cazalé de Pamiers :


Le confinement finalement levé à 11H30

Après plusieurs heures de lutte pour les soldats du feu, la préfecture de l'Ariège indique finalement à 11h30 "la baisse d’intensité de l’incendie qui a entraîné une atténuation progressive des fumées".  Les opérations d’extinction complètes du feu se poursuivront jusqu’à la fin de la matinée. Une évaluation des risques sur le site sera réalisée par les services spécialisés du SDIS. "Les mesures de confinement sont levées à partir de 11 h 30", ajoute les services de l'Etat. 

Si l'on sait que le feu a pris dans un bac d'acide d'un bâtiment de l'usine Aubert et Duval, les circonstances ne sont pour l'heure pas encore précises. Un salarié de la société qui travaillait au moment de l'accident définissait ce matin "un accident industriel" à l'un de nos journalistes. "C’est un atelier de chimie. Apparemment, le feu serait maîtrisé", a-t-il ajouté. Selon lui, les ouvriers "vont bien".  Les pompiers ont notamment pu faire des analyses respiratoires à tous les employés sur les lieux. 

 

Phillippe et Annabelle, habitants de Pamiers
Oriane et Yvonne, Appaméennes
Valérie parent d'élèves de l’école Henri Cazalé


La vidéo des fumées ⬇️



Pamiers, ville morte ⬇️


Les émanations de fumées à des centaines de mètres ⬇️