Environ 150 personnes se sont rassemblées dans la zone de Saint-Charles pour mettre la pression au gouvernement.

Cheminots, syndicats, associations et élus se sont rassemblés à plus d'une centaine ce mardi 25 mai pour rappeler au gouvernement les promesses qui ont été faites. En juillet 2019, le train des Primeurs qui reliait le marché perpignanais de Saint-Charles à celui de Rungis en région parisienne a été supprimé.

Après des négociations et de nombreuses discussions, plusieurs dossiers ont été déposés le 29 janvier et depuis aucune décision n’a encore été prise pour les cheminots. "Donc là, on remet un coup de pression au gouvernement et on les met face à leurs promesses", explique, Mickaël Meusnier, cheminot, ex-conducteur du train des primeurs et militant CGT. Aujourd’hui, d’après lui, tout est là pour que le train reparte : "des conducteurs sont formés, les wagons sont là, il y a juste à les entretenir."

Développer le FRET SNCF

En 20 ans, le volume total de marchandises transportées a progressé de 10%. Pourtant, la part modale du ferroviaire s’est effondrée en passant de 17% à 9%. Aujourd’hui, syndicats et cheminots aimeraient que le transport de marchandises soit plus développé. Pour Emmanuel, conducteur de train à Montpellier venue soutenir ses collègues, le FRET est un moteur essentiel pour l’économie et l’emploi, "c’est ce qui pollue le moins, et c’est plus rapide que le bateau".

"Nous le savons très bien, l’avenir du service public ferroviaire et notamment du FRET, n’appartient pas qu’aux cheminots", a affirmé Mickaël Meusnier, avant de rajouter "désolé, j’ai failli oublier de remercier de sa présence notre ministre des transports, ah non c’est pas la peine il n’est pas présent", ironise le militant CGT. À Paris, les cheminots se sont aussi rassemblés ce mardi et ont manifesté devant le ministère des transports. 
 

Margaux Alix.