Centrale de Golfech: nouvelle anomalie d'exploitation après une série d'incidents
11 juin 2020 à 14h47 par La Rédaction
Un robinet pas assez serré...
Un incident de niveau 1 a eu lieu début juin sur un circuit de contrôle du circuit primaire du réacteur 1 de la centrale de Golfech (Tarn-et-Garonne) faisant suite à une série d'incidents ces derniers mois, a-t-on appris jeudi auprès d'EDF. Cet incident de niveau 1 dans l'échelle INES qui en compte 7 est survenu le 5 juin sur le réacteur numéro 1 et "n'a eu aucune conséquence sur la sûreté des installations, sur la sécurité du personnel, ni sur l'environnement", a assuré le service presse d'EDF contacté par l'AFP.
Pas de dégagement dans l'atmosphère
"Cet incident est lié au non respect des spécifications techniques d'exploitation" a-t-il indiqué. "Un robinet du circuit de contrôle des paramètres radiochimiques de l'eau du circuit primaire n'avait pas été assez serré" lors d'une opération de maintenance provoquant "un dégagement de vapeur qui n'a pas été dans l'atmosphère", a-t-il précisé.
Golfech déjà dans le collimateur
EDF souligne dans un communiqué que c'est "le non-respect des spécifications techniques d'exploitation et la détection tardive de l'événement (qui) a conduit la direction de la centrale de Golfech à déclarer (l'incident) à l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN), le 10 juin". La centrale de Golfech est dans le collimateur de l'Autorité de sûreté du nucléaire (ASN). Elle avait convoqué son directeur en février, après avoir "constaté des déficiences dans la mise en oeuvre des opérations d'exploitation des réacteurs et un manque de rigueur systémique dans l'enregistrement et la traçabilité des activités relatives à la maintenance des installations".
Des précédents
La centrale est composée de deux réacteurs de 1.300 mégawatts permettant de couvrir en moyenne 50% de la consommation électrique de la région Occitanie. En janvier, un incident de niveau 1 avait été détecté sur le système de régulation de puissance du réacteur 2. Il avait été arrêté un mois plus tôt après la constatation d'une fuite "dans la partie non nucléaire des installations". L'alerte la plus sérieuse remonte au 8 octobre 2019, avec un incident de niveau 2 lors d'"opérations de vidange" d'un réacteur.
AFP.