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Castres. Luc Atgé, deux courses et 1000 kilomètres dans les jambes.

Luc Atgé, joaillier à Castres ( Tarn ) et coureur de l'extrême vient de se lancer un nouveau défi. Deux courses de 500 kilomètres en deux mois sous le froid polaire du Canada et de la Suède.

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Publié : 2 décembre 2021 à 16h17 par Axel Mahrouga

Les courses de l'extrême, Luc Atgé, joaillier à Castres ( Tarn ), y est habitué. Après avoir terminé plusieurs fois le Marathon des sables, la Diagonale des Fous ou l'Ultra Trail du Mont Blanc, c'est un nouveau défi que le castrais s'est lancé. Privé de compétition en 2020 et 2021 à cause de la pandémie, le coureur a décidé de parcourir 1000 kilomètres en deux mois. 

Première étape en février avec 500 kilomètres dans la province du Yukon au Canada. Une course que le joaillier connaît bien. « En 2019 j'ai participé aux 700 kilomètres qui se tiennent tous les deux ans. J'ai dû abandonner au bout de 200 kilomètres parce que je ne m'alimentais plus », relate l'ultra-trailer. Alors lorsqu'un ami lui parle de l'édition 2022, « je voulais y retourner pour au moins finir le "petit" format ». 

 

Après au maximum huit jours d'effort, le joaillier va s'octroyer une vingtaine de jours de récupération avant la deuxième épreuve, en Laponie cette fois-ci. A nouveau 500 kilomètres « mais avec un temps maximum de 10 jours cette fois-ci, ce qui me laisse penser qu'elle sera plus dure encore », développe Luc Atgé. 1000 kilomètres donc parcourus en deux mois sur deux épreuves, « qui ne sont pas deux courses différentes pour moi, mais un seul bloc, avec une vingtaine de jours entre les deux », précise le joaillier.

« Je n'ai pas pris une douche chaude depuis 2018 »

Forcément, un tel parcours demande une préparation à la hauteur de l'effort fourni. « Je fais deux fois sept minutes de gainages tous les jours. Le soir 1h de vélo d'appartement ou de course à pied et le week-end, ou quand j'ai le temps, une sortie longue de 2-3h ». Quand certains préparent leurs épreuves dans des parcs ou en réalisant des tours de ville, Luc Atgé grimpe jusqu'au Pic de Nore pour s'entraîner. 

A côté de la préparation physique, l'ultra-trailer doit également se préparer à affronter le froid polaire. « C'est pour cela que je pense que je n'ai pas pris une douche chaude depuis le 8 août 2018, avance-t-il. Si peut-être en revenant du Pic de Nore lundi dernier parce que j'avais besoin de réconfort », plaisante-t-il. 

Objectif : les 10 courses les plus dures du monde

Ce monde des courses de l'extrême, l'ultra-trailer, en est devenu accro. « Quand on met le doigt dans ces courses-là, c'est difficile de s'arrêter ». Loin des événements marquant du calendrier comme l'UTMB « et ses 3000 participants », l'artisan recherche avant tout la convivialité entre les participants de ces courses folles. « Quand on se double, ça prend au moins une demi-journée. On a le temps de se rapprocher, échanger. Je me souviendrais toujours d'avoir fait un jour et demi avec un Autrichien en 2019 dans le Yukon. Ça créé des liens forts, on s'entraide. Si on se fait chauffer de l'eau, on va également la partager par exemple ».


Le millier de kilomètres n'est pas encore avalé, que Luc Atgé pense déjà à ses prochaines courses. « Bon juste après, ce sera un mois de repos complet sans faire de sport !, rigole le joaillier. Mais à en croire les magasines spécialisés, j'ai déjà fini 4 des 10 courses plus dures du monde, pourquoi pas aller plus loin. ». Dans son viseur déjà « Les 700 kilomètres à Yukon en 2023, j'ai une revanche à prendre ! ». L'ultra trailer se verrait bien ensuite retourner dans le désert ou traverser le Lac Baïkal, en Sibérie. Il lui reste donc encore un long chemin à parcourir.