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Castres : 30 mois de prison pour le conducteur du véhicule qui avait blessé deux policiers

Le conducteur du véhicule qui avait blessé vendredi matin deux policiers à Castres a été condamné à un total de 30 mois de prison ferme. Au moment des faits, il était sous l'emprise de l'alcool et roulait sans permis.

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Publié : 4 octobre 2021 à 17h43 par Axel Mahrouga

Ce sont « des faits très graves qui auraient pu amener monsieur à comparaître pour homicide involontaire ». Le conducteur qui avait blessé deux policiers vendredi matin à Castres a été condamné à 24 mois de prison ferme ainsi que la révocation d'un sursis de 6 mois.

Interpellé après l'accident, le prévenu, un homme de 30 ans, présentait un taux d'alcoolémie de 1,40 gramme par litre dans le sang. Son permis avait également été suspendu. Pendant la garde à vue, l'individu a refusé de se soumettre au dépistage de stupéfiants. 

Si à la barre, le prévenu a reconnu l'ensemble des faits qui lui étaient reprochés, il niait en bloc au début de sa garde à vue. L'enquête a révélé qu'il aurait demandé à sa petite amie, présente dans le véhicule au moment du choc, de porter le chapeau à sa place. Mais les forces de l'ordre ont retrouvé une de ses chaussures au poste de conduite de son véhicule. Le siège conducteur était également bien trop éloigné du volant pour que sa copine puisse toucher les pédales.

Devant les juges, le prévenu s'est à plusieurs fois excusé. Mais les magistrats ont relevé que ce n'était pas, et de loin, la première fois que le trentenaire était traduit en justice. Son casier judiciaire faisait état de 17 condamnations, dont 7 relatives au code de la route. « Il faut faire quoi pour que ça s'arrête ? », a lancé le juge a l'audience. Devant l'insistance du magistrat sur les main tendues déjà prononcées par la justice, le prévenu s'agace. « Moi aussi j'ai été choqué par l'accident », tentera-t-il de se défendre. « Si vous n'aviez pas bu il n'y aurait pas eu d'accident », rétorqua sèchement le magistrat.

 

Après délibération, le prévenu est condamné à une peine de 24 mois de prison ferme, avec mandat de dépôt. Une peine alourdie par la révocation d'un sursis de 6 mois qui planait déjà sur le trentenaire. Pour quelques verres, l'homme passera donc 2 ans et demi derrière les verrous.