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Carmaux : un homme s'accuse du meurtre de sa compagne

INFO 100% : La victime, vraisemblablement étranglée par un SDF avec qui elle vivait, serait morte le jour de son anniversaire. 

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Publié : 8 septembre 2021 à 10h10 par La Rédaction

 

Le drame s'est joué à Carmaux (Tarn) ce mardi 7 septembre 2021.

Hier soir, vers 20h30, un homme s'est rendu à la gendarmerie de Saint-Sulpice en s'accusant du meurtre de sa compagne. Prévenus, les policiers du commissariat de Carmaux se sont rendus sur les lieux, en centre-ville dans une petite maison aux volets verts, et ont découvert la victime de 62 ans, décédée "par étouffement".

Ce suspect d'une trentaine d'années était totalement ivre. Il a été transféré au commissariat local, mais il n'a pas pu être entendu dans un premier temps en raison de son état. Selon un témoin "elle (la victime) était en fauteuil roulant mais se tenait aussi sur ses jambes [...] j'ai compris qu'il y avait des problèmes entre eux [...] elle le mettait dehors, il passait la nuit dehors, puis il revenait le matin ..."

 

La victime étranglée le jour de son anniversaire

Selon une source proche de l'enquête confirmée par les témoignages recueillis sur place, le mis en cause est un SDF qui avait une relation assez "trouble" avec cette femme qui l'hébergeait. Toujours selon nos informations, la victime aurait été tuée le jour de son anniversaire. L'auteur des faits pourrait avoir utilisé un sac plastique pour son crime, mais les investigations à venir doivent encore confirmer ces éléments.

Le trentenaire devrait être présenté à un magistrat du pole criminel de Toulouse jeudi après-midi, il devrait être poursuivi pour homicide volontaire aggravé sur conjoint. Une information judiciaire devrait être ouverte.

 

Y a-t-il eu dysfonctionnement de la justice ou lenteur de la réponse pénale ?

Notez que ce trentenaire, placé en garde à vue, avait été interpellé le 23 juillet pour violences conjugales et devait être jugé le 10 janvier. Il avait de nouveau été interpellé et placé en garde à vue le 16 août pour les mêmes raisons, et reçu une autre convocation devant le tribunal pour le 7 février.

Selon David Leyraud, le n°2 du syndicat de police Alliance "la police est intervenue régulièrement au domicile du couple et a bien pris en compte la priorité nationale de lutte contre les violences conjugales".

Reste à savoir si la réponse pénale délivrée par l'institution judiciaire a été à la hauteur...   

En 2020, 102 femmes --pour 23 hommes-- ont perdu la vie sous les coups de leur conjoint ou ex-conjoint, selon les chiffres dévoilés début août par le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, contre 146 en 2019.

 

 

LB avec BV.